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Le film "Wonder Woman" avec l'actrice israélienne Gal Gadot interdit au Liban

Le Liban a interdit la diffusion du film américain Wonder Woman, incarné par l'actrice israélienne Gal Gadot, se fondant sur une décision du bureau de boycottage d'Israël relevant de la Ligue arabe.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Temps de lecture : 2min
L'actrice israélienne Gal Godot, mai 2017
 (GUSTAVO DURÁN DE LA HUERTA PATIÑ / NOTIMEX)

Un responsable de la Sûreté générale libanaise a indiqué à l'AFP que le ministère de l'Intérieur avait "décidé d'interdire la projection de ce film sur la base d'une recommandation du bureau de boycottage d'Israël au sein de la Ligue arabe", dont fait partie le Liban.

Il a justifié cette interdiction par la présence dans la superproduction américaine de l'actrice israélienne Gal Gadot qui en est l'héroïne. Le ministère libanais de l'Économie et du Commerce, chargé du boycottage de tous les produits israéliens, avait recommandé dans un communiqué à la Sûreté générale d'interdire la projection du film.

Un post sur son compte Facebook de l'actrice israélienne en 2014

Sur Facebook, Gal Gadot avait défendu à l'été 2014 l'offensive meurtrière israélienne contre la bande de Gaza. "J'envoie mon amour à l'ensemble des citoyens israéliens, en particulier à ces garçons et filles qui risquent leur vie pour protéger ma patrie contre les actes horribles menés par (le mouvement islamiste) Hamas, qui se cache comme des lâches derrière les femmes et les enfants", avait-elle écrit.

Cette interdiction a été saluée par un groupe de pression anti-israélien "Campaign to boycott supporters of Israel in Lebanon", qui a lancé une campagne sur les réseaux sociaux, appelant les pays arabes à interdire cette production. "Félicitations à tous les personnes dignes au Liban, vive le boycott, vive la résistance", a écrit le promoteur de cette campagne Samah Idriss sur sa page Facebook, ajoutant que cette interdiction avait "porté un coup à la normalisation" avec Israël.

Censure

Sur les réseaux sociaux, d'autres militants libanais ont par contre dénoncé la censure appelant à "s'opposer au terrorisme culturel au Liban". "C'est eux qui perdent", a réagi de son côté sur Twitter le ministre israélien de la Défense Avidor Liberman.

En une nuit, toutes les affiches ont été retirées des rues au Liban. Le film "Wonder Woman" est en revanche programmé dans d'autres pays arabes comme la Tunisie, les Emirats arabes unis, l'Algérie ou l'Egypte. Des projections y sont prévues dans le courant du mois de juin.

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