Le film "Wonder Woman" interdit au Liban car l'actrice est israélienne
Le ministère de l'Intérieur a décidé d'interdire la projection de ce film, après une recommandation du bureau de boycottage d'Israël au sein de la Ligue arabe, dont fait partie le Liban.
Il n'a fallu qu'une nuit pour retirer toutes les affiches dans les rues. Le Liban a interdit la diffusion du film américain Wonder Woman, prévue à partir du 1er juin, car l'héroïne est interprétée par l'actrice israélienne Gal Gadot. Le ministère de l'Intérieur a "décidé d'interdire la projection de ce film sur la base d'une recommandation du bureau de boycottage d'Israël au sein de la Ligue arabe", dont fait partie le Liban, explique un responsable de la Sûreté générale.
A l'été 2014, Gad Gadot avait défendu l'offensive israélienne contre la bande de Gaza. "J'envoie mon amour à l'ensemble des citoyens israéliens, en particulier à ces garçons et filles qui risquent leur vie pour protéger ma patrie contre les actes horribles menés par le Hamas, qui se cache comme des lâches derrière les femmes et les enfants", avait-elle écrit sur Facebook.
Toujours programmé dans d'autres pays arabes
Cette interdiction a été saluée par un groupe de pression anti-israélien nommé "Campaign to boycott supporters of Israel in Lebanon", qui a lancé une campagne sur les réseaux sociaux, appelant les pays arabes à interdire cette production. "Vive le boycott, vive la résistance", a écrit le promoteur de cette campagne, Samah Idriss, sur sa page Facebook.
Sur les réseaux sociaux, d'autres militants libanais ont par contre dénoncé la censure appelant à "s'opposer au terrorisme culturel au Liban". "Ce sont eux qui perdent", a réagi (en hébreu) de son côté sur Twitter le ministre israélien de la Défense, Avidor Liberman. Le film Wonder Woman est en revanche programmé dans d'autres pays arabes comme la Tunisie, les Emirats arabes unis, l'Algérie ou l'Egypte. Des projections y sont prévues dans le courant du mois de juin.
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