Le tribunal de Saintes en Charente-Maritime, écrin du film multirécompensé "Anatomie d'une chute"
C'est un tapis rouge qui a été déroulé pour Anatomie d'une chute. Le film de la réalisatrice française Justine Triet a raflé la Palme d'or à Cannes avant d'obtenir deux Golden Globes début janvier. Le long-métrage ne s'arrête pas là, avec onze nominations aux Césars et cinq aux Oscars. Un succès international pour ce drame judiciaire qui se déroule, en partie, dans le tribunal de Saintes. L'édifice a servi de décor aux scènes de procès de la protagoniste du film.
Un tournage au cours duquel les vrais fonctionnaires du palais ont pu être figurants. "C'est un monde nouveau que l'on découvre et c'est assez passionnant. Nous sommes vraiment au cœur du film. J'étais avec les acteurs, la réalisatrice était juste derrière", explique Judicaël Ajorque, greffière au tribunal judiciaire de Saintes et silhouette dans le film.
Le tribunal sert régulièrement de décor pour le 7e art, comme pour la série La Loi de Barbara, en 2013. La salle de la Cour d'assises est remarquable pour son esthétisme. Les bancs en bois sculptés habillent cette salle lumineuse à haut plafond.
Le film a laissé quelques souvenirs de son passage, avec l'accord des maîtres des lieux. "Nous avons accepté que soient apportées des modifications si elles ne trahissaient pas le caractère solennel des lieux", explique Jérôme Hars, président du tribunal judiciaire de Saintes.
Les sièges ont été recouverts d'une suédine verte. Au mur, une imposante tenture est restée accrochée. Elle représente une allégorie de la Justice aux inspirations mythologiques. Une toile que souhaite conserver le tribunal pour son esthétisme. Anatomie d'une chute a offert un coup de projecteur international sur la ville. Les professionnels du cinéma espèrent voir des retombées sur la filière locale, avec, peut-être, de nouveaux projets français et étrangers.
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