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Les Galettes de Pont-Aven, 40 ans après, le film culte de Joël Séria

Sorti en 1975, « Les galettes de Pont-Aven » est devenu au fil du temps un film culte, en partie grâce aux dialogues savoureux portés par un Jean-Pierre Marielle au sommet de son art. Quarante ans après, Joël Séria, le réalisateur des « Galettes », est revenu dans la Cité des peintres qui consacre un weekend complet (du 8 au 10 mai) au film avec projection, expo et rencontre.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Pierre Marielle et Jeanne Goupil dans "Les galettes de Pont-Aven"
 (CFDC)
Reportage : H. Mathieu / Y. Sohier
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir « Les galettes de Pont-Aven », il faut rappeler cette histoire dans laquelle Jean-Pierre Marielle joue le rôle d’un représentant de parapluies, Henri Serin, marié, père et également peintre du dimanche. Un beau jour, il décide de tout laisser tomber pour se consacrer à la peinture et vivre autrement, plus librement. Il s’installe à Pont-Aven où il va faire plusieurs rencontres ahutes en couleurs, notamment Emile (Bernard Fresson), un peintre imitant Gauguin, mais aussi la jeune et belle Marie (Jeanne Goupil), une prostituée (Dominique Lavanant) ou encore une cliente (Andréa Férréol).
Si le film fait aujourd’hui pétiller les yeux des cinéphiles, les producteurs de l’époque, eux, n’était pas très chauds pour le financer. Il a fallu l’intervention de Jean-Paul Belmondo, ami de Joël Séria, pour décoincer les choses. Le film connaîtra le succès dès sa sortie, collant parfaitement à l’esprit de l’époque (plus libertaire qu’aujourd’hui) et s’inscrivant dans la veine des comédies paillardes des années 70.
Certaines scènes et tirades ont fait rougir les esprits bien-pensants. Mais déclamées par Jean-Pierre Marielle, elles possédaient cahrme et truculence. Certains critiques encensèrent le film à l’image de Roland Duval en octobre 1975 dans la revue Ecran : « Moins strictement subversif que dans "Mais ne nous délivrez pas du mal", et moins gentiment sournois que dans "Charlie et ses deux nénettes", Séria mène à bien dans "Les Galettes de Pont Aven" une entreprise de salubrité publique. Son euphorie subversive remet le monde à l’endroit en nous débarrassant par la rigolade des relents, des remugles de la continence chrétienne...Séria manque de rigueur, c’est sûr, et alors ? Que son film soit parfois mal fichu, c’est bien possible, et je m’en fous, vu le bonheur qu’il me procure ». Le bonheur se faisant parfois rare ces temps-ci, je pose la question :  à quand une rediffusion des "Galettes de Pont-Aven" ? 
  (DR)

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