Les rois de l'évasion : 8 films qui auraient pu inspirer les malfrats
Le 1er juillet, Redoine Faïd s'enfuit de la prison de Réau en hélicoptère. Un mois plus tard, le 30 juillet deux autres détenus traversent le toit de leur cellule à la prison de Colmar. Des plus ingénieuses au plus saugrenues, les idées d'évasion des malfrats n'ont pas manqué d'inspirer le cinéma... à moins que ce ne soit l'inverse. Voici quelques unes de ces "belles" cinématographiques.
Dans ce court-métrage de Charlie Chaplin, un prisonnier parvient à s'évader mais fait l'objet d'une chasse à l'homme sur la côte. Après avoir échappé à ses gardiens, il sauve une jeune femme et sa mère de la noyade. Se faisant passer pour un millionnaire, le fuyard se fait inviter à une réception donnée en son honneur par les parents de la jeune fille. Mais lorsqu'un invité reconnaît en lui le bagnard évadé, la poursuite reprend de plus belle.
La française
"L'Ennemi public n°1" (2008)
Criminel légendaire des années 70, l'homme aux mille visages a été incarné par Vincent Cassel dans le diptyque de Jean-François Richet, "L'Instinct de mort" et "L'Ennemi public n°1". Si le premier film retrace son évasion d'une prison canadienne en 1972, le second revient sur celle, plus spectaculaire, de la prison de la Santé en mai 1978. Dans le parloir, Mesrine asperge le gardien de gaz lacrymogène, puis monte sur la table afin de récupérer une arme à feu, une corde et un grappin cachés dans le plafond. En quelques minutes, Mesrine et son complice François Besse ont enfermé les gardiens et entraîné dans leur fuite un troisième détenu, qui sera abattu par la police. L'année suivante, en novembre 1979, Mesrine est finalement piégé et abattu au volant de sa voiture par la police place de Clignancourt à Paris. La vie du malfaiteur avait déjà fait l'objet d'un film, "Mesrine", réalisé en 1984 par André Génovès.
La multiculturelle
"La Grande Evasion" (1963)
En 1943, en pleine Seconde guerre mondiale, des aviateurs britanniques, australiens, américains ou encore polonais sont retenus prisonniers dans un camp allemand de Basse-Silésie, en Pologne actuelle. Profitant de conditions de vie relativement clémentes, les prisonniers organisent une évasion massive par tunnel, évacuant ainsi près de 250 personnes du camp. Si le rôle des Américains, film hollywoodien oblige, a été grandement exagéré, le film a repris un grand nombre de détails véridiques de l'événement. Malgré le succès de leur évasion, tous les prisonniers ont fini par être repris ou tués.
L'insolite
"Public Enemies" (2009)
La réalité est parfois plus surprenante que la fiction. Dans "Public Enemies", le malfrat John Dillinger, enfermé dans la prison de Crown Point, réputée "à l'épreuve de toute évasion", parvient à prendre en otage trois gardiens avant de s'enfuir. Le tout avec un faux pistolet, taillé dans un morceaux de bois et peint en noir à l'aide de cirage à chaussure. C'est en tout cas ce qui se passe dans le film. La réalité de l'évasion de Dillinger, le 3 juin 1934, diffère quelque peu. Dans une lettre adressée à sa soeur, c'est bien "huit adjoints et une douzaine de 'trusties'" (des prisonniers avec des privilèges spéciaux) qu'il affirme avoir enfermés dans une cellule sous la menace de son faux pistolet, avant d'obliger un gardien à lui ouvrir l'armurerie où il vole deux mitraillettes, bien réelles celles-ci. Il s'enfuit ensuite à bord de la voiture du sherif local.
L'exotique
"Papillon" (1973)
Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, Henri Papillon (joué par Steve McQueen) est condamné aux travaux forcés à perpétuité et déporté au bagne de Cayenne, en Guyane. Se liant d'amitié avec le faussaire Louis Delga, incarné par Dustin Hoffmann, il passe les mois suivant à planifier son évasion. Devenu culte, le film oppose l'inhumanité du milieu carcéral et l'amitié dont font preuve les deux bagnards. Un succès qui lui vaut un remake annoncé pour le 15 août 2018.
La patiente
"Les Evadés" (1994)
Une autre histoire d'amitié en prison devenue culte, cette fois inspirée de la nouvelle "Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank", de Stephen King. En 1947, Andy Dufresne, incarné par Tim Robbins est condamné à la prison à vie pour le double meurtre de sa femme et de son amant, un forfait qu'il n'a pas commis.
Il se lie d'amitié ave Ellis Redding, surnommé Red, et interprété par Morgan Freeman. Pendant les années qui suivent, les deux compères parviennent à rendre la prison plus humaine, en organisant une bibliothèque et en obtenant la protection des gardiens et du directeur corrompu du pénitencier, Samuel Norton. Ils passent également près de dix-huit ans à planifier diverses évasions avant que Dufresne ne parvienne à s'enfuir grâce à un tunnel.
La désespérée
"L'Armée des ombres" (1969)
Adapté du roman de Joseph Kessel écrit en 1943, le film "L'Armée des ombres" met en scène une équipe de résistants pendant l'Occupation. De fait, il y est souvent question d'évasion ou de tentatives d'évasion. Gerbier, le personnage de Lino Ventura, échappe à plusieurs reprises à la Gestapo, avec l'aide d'autres personnages. La scène centrale de la tentative d'évasion de Félix, trop malmené par les tortures de la Gestapo pour pouvoir être emmené, est également devenue culte. Dans un style plus introspectif, l'Occupation a également inspiré en 1956 "Un condamné à mort s'est échappé", de Robert Bresson.
La spatiale
"Alien 3" (1992)
Nous sommes en 2179. Après avoir échappé de justesse à la terrifiante créature qui donne son titre au film, Ellen Ripley (Sigourney Weaver) et ses compagnons se trouvent à bord d'un vaisseau qui doit les ramener sur Terre. Mais suite à l'éclosion d'un oeuf alien, une série d'accidents détruit l'astronef et Ripley, seule survivante, est recueillie sur la planète Fiorina 16, dans une prison dépeuplée qui ne contient plus qu'une trentaine d'anciens détenus, superviseurs et employés. Alors qu'un vaisseau de sauvetage s'approche, une course contre la montre s'engage pour survivre à l'alien dans les couloirs sombres du pénitencier.
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