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"Les studios américains sont radins", estime l'actrice Diane Kruger à propos de la grève à Hollywood

En comparaison, la France est une sorte de bulle, assure l'actrice, de passage au Festival du film francophone d'Angoulême pour présenter un nouveau film.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
L'actrice germano-américaine Diane Kruger au 16e Festival du film francophone d'Angoulême, le 24 août 2023. (LAURENT VU/SIPA / SIPA)

La grève qui paralyse Hollywood depuis des mois s'explique en partie par des "studios radins" : c'est ce qu'estime l'actrice Diane Kruger. De passage au Festival du film francophone d'Angoulême, où elle est venue présenter Visions, le nouveau long-métrage de Yann Gozlan, la comédienne n'a pas mâché ses mots concernant le mouvement de protestation historique des acteurs et scénaristes à Hollywood.

"La création et l'originalité, c'est quelque chose qu'on doit protéger à tout prix", déclare-t-elle en référence à l'intelligence artificielle, l'un des points de contentieux dans cette grève. "Mais il n'y a pas que ça", ajoute-t-elle aussitôt. "Cette grève, c'est vraiment parce que les studios aux Etats-Unis sont radins. On n'a pas ça en France".

"Les horaires de travail sont incroyables là-bas"

Et l'artiste de citer le "vrai problème", à savoir "comment on paye les gens. Les horaires de travail sont incroyables, une journée de travail normale là-bas, c'est entre 14 et 16 heures", assure l'actrice. Diane Kruger, qui a raflé le prix d'interprétation féminine à Cannes en 2017, n'est pas la première actrice de renom à s'insurger contre les méthodes des grands studios de production. Les acteurs du puissant syndicat SAG-AFTRA ont rejoint, début juillet, les scénaristes dans leur combat contre les studios.

En comparaison, la France est une sorte de bulle, assure l'actrice. "J'aime beaucoup tourner ici car les gens sont amoureux du cinéma, ils aiment bien leurs acteurs et je trouve que c'est rare qu'un pays célèbre ses propres acteurs et ne regarde pas seulement le cinéma américain qui prend toute la place, comme en Allemagne", dit-elle.

Tourner en France est une joie pour elle

Son retour sous pavillon cinématographique tricolore, elle le fait grâce à Estelle, son personnage dans Visions, le thriller psychologique du réalisateur de Boîte noire (qui avait fait plus d'un million d'entrées), Yann Gozlan, en salles le 6 septembre en France. "Je cherchais un vrai beau rôle pour mon retour en France parce que j'ai eu ma fille et, ensuite, il y a eu le Covid et ça faisait quatre ans que je n'avais pas pu tourner en France", raconte-t-elle, disant avoir "sauté de joie" quand on lui a proposé le rôle.

Dans ce film, l'actrice, qui partage l'affiche avec Mathieu Kassovitz, campe une pilote d'avion dont la vie est parfaitement millimétrée. Jusqu'au retour de son premier amour lesbien, joué par l'Espagnole Marta Nieto, qui va tout faire basculer. "C'est un personnage qui a quelque chose d'ordinaire, car qui n'a pas connu un premier amour pour lequel on aurait pu faire n'importe quoi ?" interroge-t-elle. Surtout, "j'aime beaucoup les personnages qui ont l'air de tout contrôler mais qui ont une zone d'ombre".

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