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Luc Besson crée l'événement au Comic-Con de San Diego avec des extraits de son prochain film

Luc Besson, le réalisateur français le plus "bankable" aux Etats-Unis, a été salué à l'occasion du Comic-Con 2016 jeudi à San Diego, après avoir projeté quelques scènes de son prochain long-métrage de science-fiction "Valérian et la Cité des mille planètes".
Article rédigé par franceinfo - Adrien Morcuende (avec AFP)
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Temps de lecture : 4min
Luc Besson est un cinéaste très apprécié aux Etats-Unis depuis la sortie de "Lucy" en 2014
 ( Chris Pizzello/AP/SIPA)

C'était une première pour Luc Besson. A 57 ans, le réalisateur et producteur français a mis pour la première fois les pieds au Comic-Con, festival américain dédié à la science-fiction, aux jeux vidéo et à la bande dessinée qui se tient chaque année (depuis 1970) à San Diego, en Californie. "C'est un comic à la française, les gens n'en connaissent pas beaucoup mais je pense qu'il y en aura beaucoup d'autres à venir", a commenté le cinéaste, très enthousiaste.
https://twitter.com/lucbesson/status/756245062095286272
La raison de sa venue s'appelle "Valérian et la Cité des mille planètes". Ce film, annoncé comme la plus grosse production de l'histoire du cinéma français (170 millions d'euros) est une adaptation du classique de la bande dessinée "Valérian et Laureline" créée par Pierre Christin et Jean-Claude Mézières en 1967 et vendue à plus de dix millions d'exemplaires.

A un an de sa sortie mondiale, quelques extraits ont été projetés sur les écrans du Comic-Con. Et visiblement, les chanceux présents ont apprécié cette précoce mise en bouche, ovationnant au passage le réalisateur français. "C'est une histoire tellement riche, avec tellement de personnages fascinants. Il y a encore beaucoup à voir", a ajouté Luc Besson, accompagné de Dane DeHaan ("Chronicle") et Cara Delevingne ("Pan") qui interprètent les rôles principaux (on attend aussi Rihanna dans le film!)
https://twitter.com/lucbesson/status/756301809434497026
Le film devrait raconter l'histoire de Valérian et Laureline, deux amants qui, au XXVIIIe siècle, sont deux agents du Service Spatio-Temporel (SST) qui voyagent dans le temps et l'espace afin de protéger les intérêts de l'espèce humaine, mais devant se garder de modifier le cours des événements. Un mixe de "Star Trek" et d'"Interstellar" en somme. 

La BD est publiée pour la première fois en 1967 dans le magazine "Pilote" et éditée chez Dargaud dès 1970
 (Dargaud)

Le projet le plus ambitieux de toute sa carrière

Avec ses 93 jours de tournage (terminé en juin avec près de quatre jours d'avance) et son budget record, "Valérian et la Cité des mille planètes" est présenté par EuropaCorp, la société de production de Luc Besson, comme le projet le plus ambitieux de la carrière du réalisateur. Niveau science-fiction, ce dernier n'en n'est pas à son premier coup d'essai. En 2014, "Lucy" (Scarlett Johansson y incarne le rôle principal) a explosé les records, enregistrant 52,4 millions d'entrées à travers le monde.

Dix-sept ans plus tôt, Besson se payait le luxe d'avoir Bruce Willis, Milla Jovovich et Gary Oldman dans son mémorable "Cinquième élément", pour lequel il avait reçu le césar du meilleur réalisateur. Quant aux détracteurs du film, plus nostalgiques de "Nikita" ou de "Léon",  ils peuvent se consoler en se disant que côté effets spéciaux, du chemin a été parcouru depuis 1997.
 

Des polémiques à tout va

Si aujourd'hui le projet de Luc Besson semble bénéficier d'un enthousiasme général (surtout depuis hier et cette diffusion de scènes outre Atlantique) il se retrouvait, il n'y a pas si longtemps que ça, au cœur de plusieurs polémiques. On a d'abord craint que le film ne se tourne pas en France pour des raisons fiscales (motif : un crédit d'impôt défavorable aux films en langue anglaise).

Finalement, Luc Besson a déclaré que le tournage aurait bien lieu en dans l'hexagone, une décision prise suite à l'annonce de la généralisation du taux de 30% de crédit d'impôt pour le cinéma. Aussi l'organisation d'un concours de costumes, destinés à être portés par les acteurs du film, s'était attiré de vives critiques de la part de certains illustrateurs (comme Joann Sfar), ces derniers dénonçant la méthode employée par le réalisateur de "Taxi" (eh oui c'est lui) pour dénicher de nouveaux talents.

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