Accusations de viols contre Luc Besson : la Cour de cassation rejette le pourvoi de l'actrice Sand Van Roy
Le jugement est à présent définitif. La Cour de cassation a écarté, mercredi 21 juin, les accusations de viol de l'actrice Sand Van Roy envers Luc Besson, rejetant le pourvoi formé par celle-ci contre le non-lieu au bénéfice du cinéaste. Sand Van Roy avait déposé une plainte pour viol le 18 mai 2018, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien. Ces accusations avaient fait l'objet d'un non-lieu en décembre 2021, confirmé par la cour d'appel de Paris en mai 2022.
Selon le témoignage de l'actrice belgo-néerlandaise, l'influent cinéaste lui avait imposé une pénétration digitale, source d'évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Une version selon elle accréditée par des constatations, le jour des faits, par les urgences médico-judiciaires. Deux mois plus tard, l'actrice déposait une plainte contre le cinéaste pour d'autres viols et agressions sexuelles commis, selon elle, entre 2016 et 2018, épisodes d'une "relation d'emprise professionnelle" sous menaces de "rétorsion sur sa carrière d'actrice".
L'actrice veut saisir la Cour européenne des droits de l'homme
Luc Besson a regretté une relation extra-conjugale dans un contexte de "subordination", alors que l'actrice avait tourné dans certains de ses films. Mais il a indiqué à deux reprises qu'il n'avait "pas le souvenir" d'une partie des faits dénoncés et relaté un rapport consenti empreint de "douceur". La décision de la Cour de cassation "confirme le non-lieu en faveur de Luc Besson et entérine l'ensemble des décisions des cinq dernières années qui l'ont reconnu non coupable", a réagi l'avocat du cinéaste à l'annonce de la décision.
La plaignante, Sand Van Roy, a immédiatement réagi sur Twitter : "La Cour de cassation a décidé de ne pas admettre mon pourvoi, ce qui aboutit une nouvelle fois à ce que la justice française refuse de se pencher sur des éléments de preuve du dossier." La plus haute juridiction judiciaire a en effet estimé qu'il n'y avait "aucun moyen de nature à permettre l'admission du pourvoi". L'actrice a ajouté qu'elle allait continuer "les procédures en cours" et "saisir la Cour européenne des droits de l'homme".
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