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Lyon Lumière 2013 : c'est parti pour une semaine de cinéma

La cinquième édition du festival Lumière s'ouvre lundi 14 octobre 2013 à Lyon et dans toute son agglomération. Très peu d'avant-premières au cours de cette semaine mais une pléthore d'hommages à travers des films plus ou moins anciens que les cinéphiles auront plaisir à retrouver sur grand écran. Cette année le prix Lumière ira à Quentin Tarantino pour l'ensemble de son oeuvre.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Vue partielle de l'affiche officielle du Festival Lumière 2013
 (Institut Lumière)

L'épicentre du festival Lumière est à Lyon ce qu'il est convenu d'appeler le château Lumière, c'est à dire la maison bourgeoise qui appartenait à la famille des inventeurs du cinéma, et ses dépendances. Parmi elles, le « Hangar du premier film » qu'il faut traverser pour se rendre à la salle de projection. On est tout de suite, et parfois sans s'en rendre compte, de plain pied dans l'histoire du 7e art.
 

Le "château" Lumière siège de l'Institut Lumière, à Lyon
 (Jean-François Lixon)
Pas de compétition
Le festival Lumière n'est pas Cannes, ce n'est pas Gérardmer ou Deauville. Ici, on ne concourt pas, on déguste. C'est un festival pour amoureux du cinéma. Chaque année une immense personnalité est récompensée par le prix Lumière, une sorte de consécration décernée sur les fonds baptismaux de l'image animée.
 
Tarantino
Cette année, le prix Lumière sera remis à Quentin Tarantino. Le réalisateur de Reservoir Dogs, Pulp Fiction ou Django Unchained succède au réalisateur britannique Ken Loach, les précédents récipiendaires ayant été dans l'ordre Clint Eastwood, Milos Forman et Gérard Depardieu. 
Quentin Tarantino sera à Lyon le 18 octobre pour recevoir son prix.
 
Frémaux et Tavernier

Organisé par l'Institut Lumière, le festival bénéficie de la renommée de deux hommes qui font beaucoup pour le cinéma.
Le premier est Bertrand Tavernier, le réalisateur est en effet le président de l'Institut fondé en 1982 par l'historien et critique de cinéma Bernard Chardère avec le petit fils de Louis Lumière, Maurice Trarieux Lumère.
L'autre premier ex-aequo est Thierry Frémaux. Il est le directeur artistique de l'Institut depuis 1997 et depuis 2001 le délégué général du festival de Cannes.
L'entregent de ces deux personnalités de premier plan font du festival Lumière un lieu où les stars étrangères acceptent de se déplacer.
 
Thierry Frémeaux (à gauche) et Bertrand Tavernier
 (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)
Les hommages

Tous les cinémas de l'agglomération lyonnaise participent au festival. Ce qui permet de multiplier les séances et les hommages. Sans entrer dans tous les détails des films proposés qu'on trouvera sur ce lien, les hommages sont à la fois variés et passionnants. Outre celui qui permettra de revoir tous els Tarantino sur grand écran, ils rappeleront les carrières de l'illustrissime Ingmar Berman, de l'injustement méconnu Hal Ashby (allez voir « Le retour »!), d'Henri Verneuil periode noir et blanc. Nous aurons droit aussi à la présence des comédiens suivants à qui sera également rendu un hommage : Jean-Paul Belmondo, Dominique Sanda, Pierre Richard, Françoise Fabian et le réalisateur américain James B. Harris et le restaurateur de films Grover Crisp.
Le cinéma noir, les raretés de l'histoire du cinéma, une nuit Monty Python, un choix de films datant du passage au parlan, un hommage à la cinémathèque française, les 25 ans du studio japonais Ghibi, une série de documentaires sur le cinéma et des séances spéciales viennent encore enrichir un festival encore plus passionnant que l'an passé.
 
Tristesse
Trois personnalités disparues seront évoquées et des hommages leur seront rendus, La comédienne et réalisatrice lyonnaise Christine Pascal, Bernadette Lafont et Daniel Toscan Duplantier. 
Christine Pascal photographiée en 1997
 (FRILET/SIPA)
Avant-premières
Le festival Lumière ne regardant pas uniquement vers le passé, il propose cinq avant-premières : Che strano chiamarsi Federico, un hommage à Fellini signé Ettore Scola, Séduits et abandonnés de James Toback, Belle et Sébastien de Nicolas Vanier, Le vent se lève... Il faut tenter de vivre de Miyazaki et enfin Trespassing Berman, de Jane Magnusson et Hynek Pallas.
 
Un programme de fou
Cycles, retrospectives, hommages, évènements, master class, expositions... personne ne pourra assister à tout, il y aura en effet la bagatelle de 265 projections. Le festivalier lyonnais, on attend 100 000 sepctateurs va devoir faire des choix mais cette semaine s'annonce de toute façon passionnante pour le cinéphile qui pourra en plus des films approcher certaines personnalités.
 
Le marché du film classique
C'est une nouveauté et avec elle Thierry Frémaux entend bien placer son festival à un niveau mondial, comme l'est Cannes pour les nouveaux films. Les professionnels internationaux pourront se retrouver à Lyon pour ce marché du cinéma classique qui trouve un regain de jeunesse avec les restaurations et les techniques modernes de projection.

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