Manoel de Oliveira, 104 ans, fête les 70 ans de son premier film
"Aniki Bobo", oeuvre emblématique du doyen des cinéastes, projeté mercredi, en présence de son créateur au théâtre Rivoli de Porto, raconte la vie d'une bande d'enfants de la grande ville du nord du Portugal.
"Quand le film a été présenté pour la première fois à Lisbonne et à Porto, il a rapidement été retiré des salles par manque de spectateurs", a raconté Manoel de Oliveira, qui a assisté à la cérémonie en compagnie de son épouse Maria Isabel. "Et maintenant, 70 ans après, il reçoit un accueil exceptionnel et j'en suis ému et reconnaissant", a-t-il ajouté.
"C'est un film qui a marqué le cinéma mondial, c'est le premier film du néoréalisme", a déclaré de son côté le directeur du festival "Fantasporto", Mario Dorminsky.
Manoel de Oliveira prépare un nouveau film, "L'Eglise du diable"
Manoel de Oliveira, hospitalisé pendant de courtes périodes en décembre et en janvier derniers, souffre d'une maladie cardiaque chronique mais n'en reste pas moins très actif. Il a terminé, l'année dernière, le scénario d'un prochain film, "L'Église du diable", inspiré de l'auteur brésilien Machado de Assis, et a travaillé sur celui d'un nouveau court métrage.
Son plus récent film, "Gebo et l'ombre", a été présenté l'été dernier à la Mostra de Venise. Le réalisateur avait auparavant tourné un court-métrage sur Guimaraes, ville du nord du Portugal capitale européenne de la Culture 2012.
Depuis ses débuts derrière la caméra, au temps du cinéma muet, Manoel de Oliveira, qui est né en 1908 à Porto, en a réalisé une cinquantaine de films de fiction et de documentaires.
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