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Mehran Karimi Nasseri alias Sir Alfred, le réfugié de Roissy qui avait inspiré Spielberg, est mort

Figure emblématique de l'aéroport de Roissy, le réfugié iranien qui avait élu domicile pendant des années au termina 1, est mort. Son histoire avait inspiré le film "Le Terminal"

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Mehran Karimi Nasseri, le réfugié de Roissy, regarde l'affiche du Terminal, le film de Steven Spielberg qu'il a inspiré, le 12 août 2004 (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Mehran Karimi Nasseri, le réfugié politique iranien qui a vécu plus de 18 ans à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et a inspiré le réalisateur Steven Spielberg pour son film Le Terminal y est décédé samedi, a appris l'AFP de source aéroportuaire.

Il est décédé d'une mort naturelle peu avant midi samedi au terminal 2F, a déclaré une source aéroportuaire à l'AFP.

Après avoir dépensé l'argent perçu pour le film, Mehran Karimi Nasseri était revenu depuis quelques semaines à l'aéroport, a ajouté la même source. Plusieurs milliers d'euros ont été retrouvés sur lui.

Une histoire qui a inspiré le cinéma

Né en 1945 à Masjed Soleiman, dans la province iranienne du Khouzistan, Mehran Karimi Nasseri, connu sous le nom de "Sir Alfred", avait élu domicile à Roissy, au nord de Paris, en novembre 1988, après un long périple à la recherche de sa mère qui l'avait mené de Londres à Berlin en passant par Bruxelles et Amsterdam.

Chaque fois, il avait été expulsé par les autorités, faute de pouvoir présenter des papiers. En 1999, il avait obtenu le statut de réfugié en France et un titre de séjour.
A Roissy, il était devenu un familier du personnel de l'aéroport et une figure emblématique, faisant l'objet de nombreux reportages de télévisions et radios, françaises et étrangères, avant la consécration cinématographique.

En 2004, Tom Hanks interprètait son rôle dans Le Terminal réalisé par Steven Spielberg qui avait transposé l'histoire à l'aéroport John-Fitzgerald-Kennedy de New York. Après le film, Mehran Karimi Nasseri aurait vécu dans un foyer à Paris. Son histoire a aussi inspiré le film Tombés du ciel de Philippe Lioret (1994).

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