Au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, de jeunes réalisateurs racontent la crise agricole

Au cœur du 46e Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, une sélection de 66 films du monde entier offre une immersion saisissante dans les préoccupations mondiales. Luttes ouvrières, droit des femmes ou encore crise agricole sont au programme jusqu'au 10 février.
Article rédigé par Inas Hamou Aldja
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La 46e édition du Festival international du court-métrage à Clermont-Ferrand a lieu jusqu'au 10 février. (FRANCE 3)

Le court-métrage émerge tel un cri artistique, souvent considéré comme un moyen d'expression plus réactif que le long-métrage. Avec une équipe plus réduite et un budget moindre, il peut rapidement traiter l'actualité. À cet effet, de jeunes réalisateurs des quatre coins du monde dressent le portrait d'hommes et de femmes qui luttent pour la cause environnementale lors du 46e Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand. En tout, 500 films de moins de 60 minutes seront projetés en salle jusqu'au 10 février, le reflet d'un monde aux réalités brûlantes.

luttes ouvrières, droits des femmes ou encore crise environnementale sont les thèmes de cette 46e édition.
Les préoccupations du monde d'aujourd’hui sont aussi celles des jeunes réalisateurs qui participent au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand : luttes ouvrières, droits des femmes ou encore crise environnementale sont les thèmes de cette 46e édition. (FRANCE 3 AUVERGNE / V. Mathieu / C. Fallas / A. Despres)

Les agriculteurs sont au cœur de l'actualité française ces dernières semaines. En colère, ils manifestent et bloquent les routes pour alerter sur les nombreux problèmes les empêchant de vivre de leur métier et leur laissant le goût amer d'un abandon par les pouvoirs publics. Parmi la sélection internationale des 66 courts-métrages en course lors du festival, l'un d'entre eux fait écho : The Wheat Will Not Be Golden de Guoxin Wang qui témoigne d'une crise similaire, au-delà de nos frontières, à travers l'histoire d'un vieil agriculteur chinois, luttant pour préserver sa terre face aux multinationales. Il met en lumière les enjeux actuels de l'agriculture à travers le monde.

Le court-métrage Zima a Tma de Peter Hošták met en scène un cheval nommé Kubo et nous plonge dans l'univers de l'abattage en Slovaquie rurale. Il dénonce la persistance de la crise énergétique en Europe, où le bois de chauffage pourrait devenir la seule source de chaleur et d'énergie. Le court-métrage pose ainsi la question de savoir si les chevaux de trait et le bois de chauffage pourraient être les solutions du futur ?

Un futur qui semble inquiéter deux jeunes Islandaises, Birta et Selma, dans le court-métrage Puffling de Jessica Bishopp. Elles consacrent leurs nuits à sauver de jeunes oiseaux, alors que leurs amis passent leur temps à la fête. Ce film met en lumière la prise de conscience chez les jeunes.

"Les enjeux environnementaux sont également au cœur des préoccupations des jeunes réalisateurs de court-métrage. Ils portent cette voix et contribuent à sensibiliser le public à ces problématiques." 

Tim Redford

coordinateur de la compétition internationale au festival

Le court-métrage est donc un miroir de notre monde en crise. Il permet de porter un regard critique sur des problématiques actuelles. Le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand offre des histoires inspirantes et contribue aux débats de notre époque.

L'affiche "Le Jardin des délices" du festival international du court métrage 2024. (Clermont ISFF)

Pour assister au Festival international du court-métrage, comptez 4,50 euros l’entrée.

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