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Michel Galabru acteur dans 200 films, du chef d'oeuvre au nanar

Outre la scène, dont il était un monstre sacré et où il s'est produit toute sa vie, Michel Galabru a tourné dans près de 200 films durant sa carrière. Beaucoup de nanars mais aussi des films plus ambitieux signés Bertrand Tavernier, Luc Besson, Costa Gavras, Bertrand Blier ou Jean-Pierre Mocky.
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Michel galabru dans "Le juge et l'assassin" de Bertrand Tavernier en 1976, son rôle préféré qui lui avait valu le César du Meilleur acteur cette année là.
 (Collection Christophel / AFP)

Michel Galabru considérait comme son meilleur rôle celui que lui avait offert Bertrand Tavernier dans "Le juge et l'assassin", dans lequel il incarnait Joseph Bouvier face au juge Rousseau joué par Philippe Noiret. Un rôle qui lui avait valu le César du Meilleur acteur en 1976. Galabru avait été "très touché" par cette récompense, rappelle Bertrand Tavernier sur RTL le 5 janvier. "Il n'osait pas le dire, c'était quelqu'un de très pudique. Il écrivait des lettres. Toutes les lettres qu'il m'a écrites, j'en ai gardé quelques-unes, il les signait Ton assassin éternellement reconnaissant". (...) "Je garde un souvenir d'un acteur génial, d'un homme incroyablement généreux, disponible, ouvert, drôle, cultivé, prêt tout  simplement à toutes les audaces. Ses partenaires aussi étaient subjugués. Je me rappelle à quel point (Philippe) Noiret avait de l'admiration pour lui et de l'estime" (...) "Galabru a été formidable très souvent. Il a même été formidable dans des films avec des rôles qui étaient indignes de lui".  

Fataliste, Michel Galabru se doutait que les Français ne se souviendraient que de son personnage dans "Le gendarme de Saint Tropez" de Jean Girault, celui du fameux adjudant chef Gerber, supérieur de Louis de Funès alias Cruchot, qui l'a fait connaître auprès du grand public en 1964.

"J'ai eu quand même quelques beaux textes au cinéma, parmi beaucoup de navets, pour manger et échapper au fisc", reconnaissait-il avec honnêteté.

 

Papy fait de la résistance

Ils sont pourtant nombreux les rôles dont on se souvient : celui du douteux Dr Galipeau dans "Le Viager" de Pierre Tchernia en 1972, celui de papy dans "Papy fait de la résistance" de Jean-Marie Poiré en 1983 ou celui du commissaire dans "Subway" de Luc Besson en 1985. 
 

"C'est le Nooooord"

Mais aussi de sa réplique culte "C'est le Nooooord" dans "Bienvenue chez les Chtis" de Dany Boon en 2008. Ou encore de cette scène d'anthologie dans "Les sous-doués passent le bac" de Claude Zidi en 1980.


En 2010, il avait tourné un de ses derniers films, "Un poison violent" de la jeune Katell Quilévéré. Sa dernière apparition à l'écran aura été dans "Ouvert la nuit" de Edouard Baer avec Audrey Tautou. Un film qui n'est pas encore sorti.
 


Quelques uns des principaux films dans lesquels a tourné Michel Galabru.

- "Ma femme, ma vache et moi" (Jean-Devaivre, 1951)
- "Les lettres de mon moulin" (Marcel Pagnol, 1954)
- "La guerre des boutons" (Yves Robert, 1961)
- "Les gorilles" (Jean Girault, 1964)
- "Le gendarme de Saint-Tropez" (Jean Girault, 1964)
- "Angélique et le roy" (Bernard Borderie, 1965)
- "La bourse et la vie" (Jean-Pierre Mocky, 1965)
- "Le gendarme à New York" (Jean Girault, 1965)
- "Le gendarme se marie" (Jean Girault, 1968)
- "Le gendarme en balade" (Jean Girault, 1970)
- "Le viager" (Pierre Tchernia, 1972)
- "Elle cause plus... elle flingue" (Michel Audiard, 1972)
- "Le grand bazar" (Claude Zidi, 1973)
- "Les gaspards" (Pierre Tchernia, 1973)
- "Un linceul n'a pas de poches" (Jean-Pierre Mocky, 1974)
- "L'ibis rouge" (Jean-Pierre Mocky, 1975)
- "Section spéciale" (Constantin Costa-Gavras, 1975)
- "Monsieur Balboss" (Jean Marboeuf, 1975)
- "Le juge et l'assassin" (Bertrand Tavernier, 1976)
- "Qui a tué le chat?" (Luigi Comencini, 1977)
- "L'amour en question" (André Cayatte, 1978)
- "La cage aux folles" (Edouard Molinaro, 1978)
- "Le gendarme et les extraterrestres" (Jean Girault, 1979)
- "L'avare" (Jean Girault, 1979)
- "Le guignolo" (Georges Lautner, 1980)
- "La cage aux folles 2" (Edouard Molinaro, 1980)
- "Les sous-doués" (Claude Zidi, 1980)
- "Les fourberies de Scapin" (Roger Coggio, 1980)
- "Une semaine de vacances" (Bertrand Tavernier, 1980)
- "Est-ce bien raisonnable?" (Georges Lautner, 1981)
- "Le choix des armes" (Alain Corneau, 1981)
- "Le bourgeois gentilhomme" (Roger Coggio, 1982)
- "Y-a-t-il un Français dans la salle?" (Jean-Pierre Mocky, 1982)
- "Le gendarme et les gendarmettes" (Jean Girault, 1982)
- "L'été meurtrier" (Jean Becker, 1983)
- "Papy fait de la résistance" (Jean-Marie Poiré, 1983)
- "Notre histoire" (Bertrand Blier, 1984)
- "Subway" (Luc Besson, 1985)
- "La cage aux folles 3" (Georges Lautner, 1985)
- "Je hais les acteurs" (Gérard Krawczyk, 1986)
- "La vie dissolue de Gérard Floque" (Georges Lautner, 1987)
- "Soigne ta droite" (Jean-Luc Godard, 1987)
- "Uranus" (Claude Berri, 1990)
- "Mon homme" (Bertrand Blier, 1995)
- "Hors jeu" (Karim Dridi, 1998)
- "Astérix et Obélix contre César" (Claude Zidi, 1999)
- "Les acteurs" (Bertrand Blier, 2000)
- "Nuit noire" (Daniel Colas, 2002)
- "La jeune fille et les loups" (Gilles Legrand, 2007)
- "Bienvenue chez les Ch'tis" (Dany Boon, 2008)
- "Neuilly sa mère" (Gabriel Julien-Laferrière, 2009)
- "Le petit Nicolas" (Laurent Tirard, 2009)
- "Mumu" (Joël Séria, 2010)
- "La mémoire dans la chair (Dominique Maillet, 2012)
- "Les invincibles" (Frédéric Berthe, 2013)

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