Cet article date de plus de huit ans.

Mon premier festival : un cinéma jeune public plein de vitalité

Une centaine de films sont au programme de Mon premier festival qui se déroule du 19 au 25 octobre à Paris. Né il y a 11 ans, il propose des séances de cinéma dans 12 salles parisiennes alliant programmes de courts métrages du monde entier pour les plus petits et longs métrages pour les plus grands.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Photo du film "Promenons-nous avec les petits loups" de Anna Levinson et Borja Guerre
 (Droits réservés)
Depuis la rentrée, une dizaine de films pour enfants sont sortis au cinéma, de "Promenons-nous avec les petits loups" pour les plus jeunes à "Kubo et l'armure magique", en passant par "Ivan Tsarévitch et la princesse changeante". 

Né il y a onze ans, Mon Premier festival propose des séances de cinéma dans 12 salles parisiennes pendant une semaine, alliant programmes de courts métrages du monde entier pour les plus petits, accompagnés de leurs parents, et longs métrages pour les plus grands. Cette manifestation, l'une des principales en France pour le jeune public (à partir de deux ans), avait accueilli 25.000 spectateurs en 2015. Les festivals pour enfants sont légion en France : de Cinémino en Savoie à Plein la Bobine en Auvergne, en passant par Ciné Junior en Val-de-Marne ou Tout-petits cinéma à Paris.

"Le cinéma pour les enfants se développe beaucoup. L'attente des parents est énorme sur les grandes villes françaises: ils consomment de la culture donc veulent que leurs enfants aussi", explique Véronique Boursier, déléguée générale de l'association Enfances au cinéma, qui organise Mon premier festival et coordonne à Paris les dispositifs "Mon premier cinéma" (depuis 2008) et "Ecole et cinéma" (depuis 2005), pour emmener les classes maternelles et élémentaires voir des films.

"Au niveau de la production, il y a aussi beaucoup plus de films mis sur le marché. Quand j'ai commencé dans ce secteur il y a vingt ans, on cherchait les films pour enfants. Aujourd'hui, ça n'a rien à voir", ajoute cette spécialiste, pour qui "Kirikou et la sorcière" de Michel Ocelot, sorti en 1998, a créé un "séisme" en ouvrant la voie à un nouveau type de films. 

Sans équivalent au monde

Même sentiment du côté des Films du Préau, distributeur de films pour enfants créé il y a seize ans. Pionnier des programmes de courts métrages pour  les plus jeunes, il compte parmi ses succès "La Petite Taupe" et a sorti début octobre "Monsieur Bout-de-Bois", adaptation d'un album jeunesse anglais à succès. "Avant, les parents n'emmenaient pas leurs enfants de trois ans au cinéma, ça ne se faisait pas", explique Marie Bourillon, co-fondatrice de la société. "Ces dix dernières années, ça s'est énormément développé".

Pour Valentin Rebondy, directeur de Cinéma Public Films, autre distributeur historique aux côtés de Gebeka Films ou Folimage, qui sort ce mercredi dans 170 salles le programme de courts métrages "La Chouette, entre veille et sommeil", la diversité de films pour enfants programmés en France est même "sans équivalent au monde". "A ce niveau là et réparti comme ça sur tout le territoire, je n'ai rien vu de comparable", ajoute celui pour qui il s'agit d'"élargir l'horizon des plus jeunes, de former le regard". 
Affiche de Mon premier festival 2016

Nombre d'animations accompagnent souvent les séances pour enfants, d'ateliers sur la fabrication des films en ciné-contes (séance avec un conteur) ou ciné-goûters. Sans oublier les ciné-concerts, dont le Festival Tout-petits cinéma, organisé par le Forum des images à Paris, s'est fait une spécialité.

Cette offre tend à rendre le marché plus difficile pour les distributeurs, d'autant que de nouveaux acteurs se sont positionnés sur ce créneau ces dernières années, des petits comme Malavida ou les Films du Whippet aux plus gros qui font des incursions sur ce terrain, comme Studiocanal, qui vient d'annoncer le début du tournage de "Paddington 2". "Les écrans ne se sont pas multipliés, par contre il y a plus de films", du coup "les entrées sont un peu divisées", souligne Valentin Rebondy. "Cela fonctionne, mais c'est une économie qui reste fragile".


Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.