Mort de Nagisa Oshima, maître du cinéma trangressif
Selon la chaîne japonaise NHK, Nagisa Ōshima est mort ce mardi des suites d'une infection pulmonaire, à l'âge de 80 ans.
Après des études de droit et de politique, Oshima devient assistant de réalisation aux studios de la Shochiku d'Ofuna (la puissante société de production japonaise) jusqu'en 1959, auprès notamment de Masaki Kobayashi ou de Yoshitaro Nomura.
Il publie durant cette période des critiques cinématographiques qu'il axe sur la "Nouvelle vague" franco-polonaise, la revue des studios de la Shochiku publie également onze de ses scénarios originaux.
Oshima tourne son premier film "Une ville d'amour et d'espoir". Puis très rapidement après, "Contes cruels de la jeunesse" et "l'Enterrement du soleil" (1960).
Chef de file de la "nouvelle vague"
Son style et ses sujets amènent un vent de fraîcheur et de renouveau, et lui permettent de s'inscrire comme chef de file de la "Nouvelle vague" de la Shochiku avec Masaki Kobayashi et Yoshitaro Nomura.
Premier scandale en 1960 avec "Nuit et brouillard"
En 1960 son film "Nuit et brouillard du Japon" fait scandale en traitant du renouvellement du traité américano-japonais, de ses nombreux impacts politiques et des évènements violents qui en découlèrent. Tourné presqu'à l'insu de la compagnie, celle-ci le retirera de l'affiche quatre jours plus tard.
Ōshima se lance alors dans la production indépendante et dans des activités littéraires variées. En 1961, il réalise "Le Piège", d'après l'œuvre éponyme de Kenzaburô Oe. Suivront une quinzaine de long-métrages. Son oeuvre est foisonnante, subversive et philosophique.
Le choc de "L'Empire de sens"
Il connait la gloire en 1976 avec "L'Empire des sens", un choc visuel, une réflexion existentielle sur les pusions humaines. Furyo en 1983, voit s'affronter dans un camp de prisonnier Bowie et Takeshi Kitano, dans une spirale de sadisme et de mort. En 1986, Charlotte Rampling tombe amoureuse d'un singe dans "Max mon amour". Le dernier film d'Oshima, "Tabou", date de 1999.
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