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"Pain, amour et fantaisie" : festival Comencini, De Sica et Lollobrigida en DVD
Septième film de Luigi Comencini, qui cherche encore sa voie en 1953, « Pain, amour et fantaisie », comédie italienne provinciale vaudevillesque, s’avère un vrai plaisir des sens, un rien compassé, mais très moderne à son époque, avec des acteurs d’exception qui se sont alors prêtés avec risque au jeu : Vittorio De Sica et Gina Lollobrigida.
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L'histoire : Le maréchal des logis Antonio Carotenuto est affecté dans un petit village des Abruzzes. Vieux beau encore vert, il court après plusieurs lièvres dont « Fantassine la piquante », la plus belle et la plus pauvre du pays, qui ne possède que son âne et sa pureté d’âme. Mais celle-ci est amoureuse du jeune carabinier Pietro Stelluti, grand timide qui n’ose se déclarer. Tout cela ne manque pas de faire jaser dans cette contrée de superstitions où rien n’échappe à l’œil et aux commentaires des curieux…
Le film : Gros succès à sa sortie, "Pain, amour et fantaisie", sera suivi de deux suites : "Pain, amour et jalousie" (toujours signé Comencini avec Lollobrigida en 1954) et "Pain, amour, ainsi soit-ile", cette fois signé Dino Risi, avec Sophia Loren. C’est dire si le film de Comencini a une importance certaine dans le cinéma italien avec des noms aussi prestigieux aux génériques.
Pourtant "Pain, amour et fantaisie" s’apparente à une gentille comédie que l’on idenfierait à une opérette, notamment en raison de la musique sautillante d’Alessendro Cicognini, le cadre solaire de l’action dans un village des Abruzzes (sud des l’Italie), et surtout l’histoire invraisemblable de ce Maréchal des logis catapulté du nord au sud, coureur de jupons et qui va se transformer finalement en instigateur des cœurs pour rapprocher deux tourtereaux, alors que lui, vieux beau, ne pense qu’à convoler avec la sage femme du village.
Sujet mince, volage, certes, mais à multiples facettes. Et quel bonheur d’être témoin de ces aventures tout en référence à Beaumarchais, traitées sur le ton de la comédie légère et pleine d’esprit, où De Sica et Lollobrigida excellent, la critique considérant que cette dernière est à son sommet dans ce film, ce qui se vérifie grandement à l’écran : déchaînée, sensible et d’une beauté renversante de naturel. Le film a subi les feux de la critique. Comencini s’est vu reprocher d’avoir voulu faire du « néoréalisme rose », puisque tourné en décors naturels, avec un discours social, mais qui passait au second plan au profit du vaudeville et de la comédie. Une vision raccourcie qui n’enlève rien à un film résolument ludique, plein de verve, absolument charmant avec lequel peu d’autres peuvent rivaliser dans le registre.
Les bonus : « L’Histoire incroyable de "Pain, amour et fantaisie" (16 mn) retrace, selon les mots mêmes de Luigi Comencini, comment "Pain, amour et fantaisie" a été tourné. Une histoire rocambolesque, où le réalisateur menaça de quitter le tournage pour finalement être récupéré par Vittorio De Sica qui l’a convaincu de finir le travail.
La bande-annonce d'époque est également des plus savoureuses. Pain, amour et fantaisie
De Luigi Comencini (Italie, 1953), avec : Vittorio De Sica, Gina Lollobrigida, Roberto Risso - 1h33
Editions : Carlotta Films
Pourtant "Pain, amour et fantaisie" s’apparente à une gentille comédie que l’on idenfierait à une opérette, notamment en raison de la musique sautillante d’Alessendro Cicognini, le cadre solaire de l’action dans un village des Abruzzes (sud des l’Italie), et surtout l’histoire invraisemblable de ce Maréchal des logis catapulté du nord au sud, coureur de jupons et qui va se transformer finalement en instigateur des cœurs pour rapprocher deux tourtereaux, alors que lui, vieux beau, ne pense qu’à convoler avec la sage femme du village.
Sujet mince, volage, certes, mais à multiples facettes. Et quel bonheur d’être témoin de ces aventures tout en référence à Beaumarchais, traitées sur le ton de la comédie légère et pleine d’esprit, où De Sica et Lollobrigida excellent, la critique considérant que cette dernière est à son sommet dans ce film, ce qui se vérifie grandement à l’écran : déchaînée, sensible et d’une beauté renversante de naturel. Le film a subi les feux de la critique. Comencini s’est vu reprocher d’avoir voulu faire du « néoréalisme rose », puisque tourné en décors naturels, avec un discours social, mais qui passait au second plan au profit du vaudeville et de la comédie. Une vision raccourcie qui n’enlève rien à un film résolument ludique, plein de verve, absolument charmant avec lequel peu d’autres peuvent rivaliser dans le registre.
Les bonus : « L’Histoire incroyable de "Pain, amour et fantaisie" (16 mn) retrace, selon les mots mêmes de Luigi Comencini, comment "Pain, amour et fantaisie" a été tourné. Une histoire rocambolesque, où le réalisateur menaça de quitter le tournage pour finalement être récupéré par Vittorio De Sica qui l’a convaincu de finir le travail.
La bande-annonce d'époque est également des plus savoureuses. Pain, amour et fantaisie
De Luigi Comencini (Italie, 1953), avec : Vittorio De Sica, Gina Lollobrigida, Roberto Risso - 1h33
Editions : Carlotta Films
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