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Polémique autour de l'interdiction aux moins de 16 ans de "Sleeping Beauty"

Cette décision est contestée par son distributeur ARP Sélection, qui en appelle au ministre de la Culture. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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"Sleeping Beauty", de Julia Leigh, doit sortir le 16 novembre sur les écrans français.  (ARP Sélection)

Une Belle au bois dormant qui n'est pas du goût de tout le monde. Sleeping Beauty, présenté en compétition officielle lors du dernier Festival de Cannes, a été interdit aux moins de 16 ans par la Commission de classification des œuvres cinématographiques fin octobre. Le distributeur ARP Sélection contre-attaque samedi 5 novembre.

Il lance une campagne publicitaire dans Le Monde et Libération, qui publient l'affiche du film barrée du mot "censuré". Objectif : mobiliser le public avant la sortie du film en salle le 16 novembre. ARP en appelle également au ministre de la Culture et de la Communication, auquel la décision d'interdire ou non ce film aux moins de 16 ans revient. 

"Il aurait fallu interdire 'Pretty Woman'"

Le film, réalisé par l’Australienne Julia Leigh, raconte l’histoire d’une étudiante sans le sou qui accepte de dormir nue sous somnifère pendant que des hommes âgés viennent partager sa nuit.

Le résultat est qualifié par la Commission de classification des œuvres cinématographiques d'"incitation à la prostitution" avec un "climat malsain et pervers". Réponse de la réalisatrice : "Selon moi, s'il y avait un film incitant à la prostitution qu'il aurait fallu interdire à des mineurs, c'était Pretty Woman car l'héroïne jouée par Julia Roberts se prostitue et à la fin du film, elle gagne le cœur de Richard Gere ainsi que sa fortune, dressant un portrait idyllique et mensonger de la prostitution."

 

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