Pour la promo d'un film, Mathieu Kassovitz usurpe des identités sur Facebook
L'acteur et réalisateur français a piégé plusieurs chroniqueurs ciné pour promouvoir le film "Un illustre inconnu", dans lequel il tient le rôle principal.
Mathieu Kassovitz refait parler de lui. L'acteur et réalisateur, habitué des coups d'éclats, donne de sa personne pour faire la promo du film Un illustre inconnu, dans lequel il joue et qui sera sur les écrans le 19 novembre. Plusieurs journalistes et blogueurs ciné en ont fait les frais et le racontent, jeudi 16 octobre, comme cette journaliste culture du Point.
Les victimes de ce canular à des fins promotionnelles ont toutes reçu un e-mail d'un "illustre inconnu" les avertissant que quelqu'un "a pris [leur] place sur Facebook". Une fois connectés au réseau social, le mystérieux message prend un tour plus inquiétant, raconte une des cibles sur le site Konbini. "J'ai une demande d’ami qui m'attend. Le compte est celui d’un certain Sébastien Nicolas, jusque-là tout est normal. Mais – moins normal – il dispose de la même photo de profil que moi", écrit Louis. Le nouveau compte Facebook reprend aussi certains de leurs récents statuts ainsi que leur biographie. Les chroniqueurs sont victimes d'une usurpation d'identité.
Une usurpation d'identité qui fait débat
"Logiquement, on conclut au piratage informatique par un petit malin à l'esprit tordu. Avant de signaler le faux profil aux autorités de Facebook, on y fait un tour. Surprise, une vidéo nous y attend avec l'inscription : 'Ce message est fait pour toi.'" Pointe d'inquiétude – à quel psychopathe avons-nous affaire ?" poursuit la journaliste culture du Point. En réalité, la vidéo met en scène Mathieu Kassovitz. L'acteur s'adresse directement à son interlocuteur avant d'introduire la bande-annonce du film.
Si la méthode brille par son originalité, les victimes de ce coup marketing pointent toutes sa quasi-illégalité. En effet, d'après le Code pénal, "le fait d'usurper l'identité d'un tiers ou de faire usage d'une ou plusieurs données de toute nature permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende".
Aucun des chroniqueurs n'a porté plainte. Mais certains rigolent plutôt jaune. Sur Konbini, l'auteur d'un blog ciné regrette ainsi de ne pas avoir été prévenu : "En soi, c’est une très bonne idée de com’ de jouer sur l'usurpation d’identité, puisque c'est le thème du film. Mais j'aurais aimé qu'on envisage les choses différemment. Qu'on me demande mon avis, qu'on m'inclue dans le jeu."
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