Première mondiale, à Londres, du dernier Harry Potter
Des "Mangemorts" qui attaquent l'école de Poudlard, un jeune sorcier qui traque son ennemi juré, des adolescents travaillés par leurs hormones: l'univers foisonnant de Harry Potter revient au cinéma avec la sortie mi-juillet du sixième film tiré de la saga. "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé", adaptation de l'avant-dernier roman de la série imaginée par la Britannique J.K. Rowling, aurait dû débarquer sur les écrans fin 2008. La sortie avait été retardée de huit mois, au grand dam de millions de fans impatients.
Le film, long de deux heures trente, sort dans les salles du monde entier à partir du 15 juillet. La première mondiale s’est tenue hier à Londres en présence des principaux acteurs, y compris Rupert Grint (Ron Weasley) récemment touché, comme près de 8.000 Britanniques, par la grippe porcine.
Le studio américain Warner Bros a une nouvelle fois fait confiance au réalisateur David Yates, qui avait tourné le précédent opus, "Harry Potter et l'Ordre du Phénix", sorti en 2007. Les principaux acteurs ont été reconduits, notamment Daniel Radcliffe (Harry) et Emma Watson (Hermione). Les aléas et retards de la production aidant, Radcliffe et Watson ont grandi plus vite que Harry et Hermione. Désormais vedettes planétaires, ils apparaissent régulièrement dans les colonnes "people" des journaux britanniques.
Daniel Radcliffe, qui fêtera ses 20 ans dans quelques semaines, prépare déjà l'après-Potter. Il s'est notamment essayé au théâtre avec un certain succès: sa prestation dans la pièce Equus en 2007, avec une scène où il apparaît entièrement nu, a été saluée par la critique.
Emma Watson, 19 ans, s'est elle aussi employée à diversifier son image. L'écolière sage et surdouée des premiers épisodes s'est muée en une jolie jeune femme qui pose pour des photos de mode "glamour-chic" tout en réussissant l'équivalent d'un bac avec mention.
Pour Stuart Kemp, correspondant à Londres du magazine spécialisé Hollywood Reporter, la recette du succès des films Harry Potter -les cinq précédents ont déjà rapporté quelque 4,5 milliards de dollars au box-office mondial- tient en partie au fait qu'ils ont su évoluer avec l'âge des spectateurs. "Ils deviennent de plus en plus adultes à mesure que les fans grandissent eux aussi, et ils sont devenus progressivement plus sombres" , note-t-il.
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