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Quentin Tarantino sera au Grand Rex le 29 mars pour discuter de son nouveau livre consacré au cinéma des années 70

Le réalisateur américain Quentin Tarantino sera le 29 mars au Grand Rex à Paris pour discuter de son ouvrage "Cinéma Spéculations" annoncé en librairies une semaine plus tôt.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le réalisateur américain Quentin Tarantino, le 18 mai 2022 lors du festival digital OMR à Hambourg (Allemagne). (PICTURE ALLIANCE / GETTY IMAGES)

Les afficionados espéraient depuis des années la sortie d’un livre de Quentin Tarantino sur le cinéma des années 70, auquel il voue une passion de très longue date. Car si le réalisateur américain est un cinéaste culte depuis Reservoir Dogs, son premier long-métrage sorti en 1992, il est avant tout un immense cinéphile, amoureux en particulier des films de cette décennie-là, qu’il a vus pour beaucoup en salle à l’époque, à un très jeune âge.

Ce livre sur le cinéma des années 70, pour lequel il s’est minutieusement documenté pendant des années, Tarantino l’a écrit. Il s’intitule Cinéma Spéculations et il sortira en France le 22 mars chez Flammarion. "Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes sur les coulisses de Hollywood, analyse et critique de films", cet ouvrage offre selon la maison d'édition "une fascinante leçon de cinéma et de vie".

Pour accompagner la publication de son ouvrage, le réalisateur de Pulp Fiction et Django Unchained viendra en discuter en personne au Grand Rex à Paris le 29 mars, et en lire un extrait. "L’auteur nous plongera dans une discussion centrée sur les films clés du cinéma américain des années 70", promet la salle de cinéma parisienne. Les places sont en vente à partir du vendredi 3 février à 9h (dans une fourchette de prix comprise entre 44 et 77 euros selon le producteur AEG).

Tarantino, un fondu de cinéma depuis l'enfance


Pour rappel, son amour du cinéma est tel que Quentin Tarantino a acquis en 2007 une salle de cinéma de Los Angeles, le New Beverly Cinema (sur Beverly Boulevard), pour y partager sa passion - il en assure personnellement la programmation depuis des années – avec des films exclusivement au format 35 mm (le numérique y est pour ainsi dire banni).

En 2016, le réalisateur avait fait salle comble et subjugué le public du festival Lumière de Lyon avec une masterclass de plus de deux heures consacrée aux films de l’année 70, qui le fascine comme toute la décennie qui suit. C’est en effet à 1970 que remontent ses premiers souvenirs de films vus sur grand écran. Agé de 59 ans (il fêtera ses 60 ans le 27 mars prochain), le futur maître du septième art était alors âgé de sept ans… 

La grande liberté du cinéma des années soixante-dix


Au-delà de ces souvenirs initiatiques à un très jeune âge, Tarantino apprécie cette décennie, celle de l’avènement du Nouvel Hollywood (qui démarre selon lui dès 1967), pour sa grande liberté et le renouvellement auquel elle a donné lieu.

Les réalisateurs traitent de thèmes autrefois tabous (sexe, corruption, massacre des natifs américains) et de nouveaux genres de cinéma font irruption comme le western spaghetti, le film de kung-fu, le film érotique (non pornographique) et le giallo (les polars italiens bon marché). A cette époque émergent aussi le cinéma afro-américain et les productions indépendantes à petit budget qu’il aime tant. Bref, les grands studios hollywoodiens à la papa sont en déclin face au cinéma d’auteur. Mais hélas cela ne va pas durer au-delà de 1976, regrette le cinéaste.

On pourrait écouter parler Quentin Tarantino pendant des heures tant il sait communiquer sa passion et partager son immense érudition et ses analyses sans jamais lasser. Un professeur de cinéma cinq étoiles.

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