"Fleur du désert", le combat de Waris Dirie contre l'excision au cinéma
"Si dieu avait jugé que certaines parties de mon corps étaient inutiles, pourquoi les auraient-ils créées ?". Voilà la question toute simple que posait Waris Dirie en 1997 dans son autobiographie. Son témoignage suscita une prise de conscience dans le public. Et pourtant, plusieurs femmes avaient déjà tenté , bien avant elle, d'alerter l'opinion publique sur le problème des mutilations génitales. L'une des premières fut l'universitaire sénégalaise Awa Thiam qui publia en 1978 chez Denoël "La parole aux Négresses", et provoqua la polémique sur le continent africain. Puis ce fut au tour de l'ivoirienne Fatou Keita avec "Rebelle" en 1998, ou bien encore Ayaan Hirsi Ali dans son livre "Insoumise".Avant cela, en 1995, un homme, le romancier somalien Nurudin Farah évoquait ces pratiques avec "Sardines" qui est paru en poche aux Editions 10/18 en 2002. Mais tous ces livres utilisaient la fiction pour aborder le drame de l'excision. Waris Dirie fut une des premières à en parler en son nom propre, à raconter le calvaire de cette mutilation. Un combat qui commence à porter lentement ses fruits. Au début des années 90, certains pays comme le Burkina Faso et le Sénégal ont interdit cette pratique. Mais les mutilations génitales féminines sont encore pratiquées dans 28 pays au monde.
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