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"Montmartre, décor de cinéma" : une exposition qui invite à (re)découvrir le quartier

Article rédigé par franceinfo
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Célèbre pour la basilique du Sacré-Cœur, le Moulin Rouge, les ateliers et les cabarets, Montmartre a suscité l’intérêt des réalisateurs aussi bien français qu’étrangers depuis la naissance du cinéma. Dans l’exposition "Montmartre, décor de cinéma”, on (re)découvrira, surtout avec les extraits de films, ce quartier emblématique de Paris dont le décor est tellement pittoresque et reconnu.

Bisi ZHANG/Culturebox

Tourné par Gérard Bourgeois, un réalisateur suisse de la période du cinéma muet, “L’Attrait de Paris” fait partie des premiers films de l'histoire du cinéma. Le héros de ce beau drame, venu à Paris pour y continuer ses études, se laisse bientôt entraîner par de mauvais camarades. Dans l’extrait, la vivacité des danseuses montmartroises montre parfaitement la vie de plaisir et de fête.
 (Bisi ZHANG/Culturebox)
A côté des extraits de film, on trouve également d’autres objets qui ont entouré la création cinématographique comme ce scénario de Jacques Prévert pour "Les Portes de la nuit”. Ayant vécu pendant plus de vingt ans dans une allée discrète au pied de Montmartre, le poète a fait de nombreux films avec Marcel Carné. Le premier comme scénariste et dialoguiste, le second comme metteur en scène. Certaines de leurs œuvres ont été tournées à Montmartre, tels que “Les Enfants du paradis” et “Les Portes de la nuit”.
 (Bisi ZHANG/Culturebox)
Pour son film “Les portes de la Nuit” exprimant bien le mal-être de l’après-guerre à Paris, Marcel Carné a fait reconstituer en studio la station du métro Barbès. Cet immense décor, réalisé par Alexandre Trauner, était installé à Joinville-le-Pont sur 50 mètres de long et 18 mètres de haut.
 (Sophie Malexis)
Le Sacré-Coeur reste sans aucun doute un des sites les plus symboliques de Montmartre et de Paris. Son image mythique a été reprise dans de nombreux grands films dont “Un Américain à Paris” de Vincente Minnelli, “Les quatre-cents coups" (1959) de François Truffaut et “Everyone Says I Love You" (1996) de Woody Allen.
Dans “Un Américain à Paris”, c’est à Montmartre que Jerry (joué par Gene Kelly), le peintre américain, rencontre une riche Américaine, Milo Roberts. Elle s'intéresse autant à lui qu'à ses tableaux et l'invite le soir même dans une boîte de nuit. Jerry y retrouve Henri et Lise, à laquelle il fait spontanément la cour malgré la jalousie de Milo...
 (Bisi ZHANG/Culturebox)
Adapté du roman éponyme de Pierre La Mure publié aux États-Unis en 1950, le film “Moulin Rouge” de John Huston a connu un succès énorme aux Etats-Unis. Le film a été nommé pour sept Oscars dont le meilleur film, le meilleur réalisateur et le meilleur acteur. Il a finalement obtenu l'Oscar de la meilleure direction artistique et meilleurs décors ainsi que de la meilleure création de costumes.
L'histoire débute dans le Paris de 1890, Montmartre est le centre du monde intellectuel et artistique. Le peintre Henri de Toulouse-Lautrec fréquente assidûment le Moulin Rouge. Il va y exécuter, sans le savoir et pour la postérité, les portraits de quelques artistes qui deviendront les figures emblématiques d'un cabaret mythique…
 (Collection La Cinémathèque française)
En damas de soie et passementerie de coton, les deux pièces ont été conçues par Roseline Delmare pour “French Cancan” de Jean Renoir. Elles ont été portées par Maria Félix, “la Belle Abbesse” dans le film, qui est la vedette d’une salle de spectacle à Montmartre, le Paravent Chinois. Afin d’attirer une clientèle de bourgeois, le patron a décidé de relancer une danse passée de mode, le cancan, et de faire construire un nouvel établissement, le Moulin Rouge.
 (Bisi ZHANG/Culturebox)
Illuminé par les néons des cabarets et parcouru de ruelles sombres ou malfamées, le quartier Pigalle est un prolongement du Montmartre de la fête et du crime. C’est pour cela qu’il offre aux cinéastes une atmosphère singulière, que ce soit le Pigalle idéalisé dans “Boulevard" (1960) de Julien Duvivier, ou celui de “M'sieur la Caille" (1955) d’André Pergament qui est plutôt bigarré.
 (Bisi ZHANG/Culturebox)
“Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" (2001) est un incontournable de Montmartre au cinéma. Jean-Pierre Jeunet a filmé le quartier d’une façon inédite. Résultat : un paysage attachant, joyeux et mythique. En plus des extraits de film, les photos de tournage, l’album de photomaton des acteurs et le cahier de maquilleuse, la chambre d’Amélie a été reconstituée pour nous ramener dans l'ambiance du film.
 (Bisi ZHANG/Culturebox)
L’Opéra, le Grand Palais, le Quartier latin, le musée Rodin… Woody Allen a parcouru la capitale pour que son personnage Gil vive dans la nostalgie du Paris des années 1920 avec Hemingway, le couple Fitzgerald, Picasso et sa belle maîtresse Adriana… Le réalisateur n’a pas manqué de passer par Montmartre.
 (Bisi ZHANG/Culturebox)
Une petite promenade dans le quartier est proposée pour prolonger cette visite cinématographique : le Lapin Agile, les escaliers, la rue Lepic, ou encore la place du Tertre et ses alentours. Il suffit de suivre cet itinéraire pour retrouver les différents lieux de tournage ayant servi de décors à tous ces films.
 (Bisi ZHANG/Culturebox)

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