Rachida Brakni explore l'école publique dans "La Cour des miracles" : "J'ai connu une mixité sociale qui n'existe plus et ça, c'est rageant"
L'actrice incarne une directrice d'école en Seine-Saint-Denis qui doit résoudre une équation difficile mêlant carte scolaire, mixité sociale et manque de moyens. Pour franceinfo, elle se livre sur son rapport à l'école.
Que faire lorsque son école n'attire plus parce qu'elle est au milieu de la cité et du béton et qu'elle manque de tout, d'instituteurs et de tableaux pour écrire les leçons ? Dans "La Cour des Miracles", sur les écrans le 28 septembre, Rachida Brakni est une directrice d'école qui se démène avec ses professeurs pour que survive son établissement. Son bureau est celui des plaintes mais aussi des demandes légitimes lorsqu'une mère d'origine algérienne pose cette question cruciale : "Ils sont où les blonds ici ?"
Le sujet de la mixité sociale est au coeur du film réalisé par Carine May et Hakim Zouhani qui furent respectivement institutrice et éducateur sportif avant de passer derrière la caméra. "J'ai personnellement connu une école mixte socialement et le problème avec la carte scolaire est qu'elle a redessiné un territoire. On se retrouve avec une école paupérisée avec uniquement des pauvres d'un côté et de l'autre des écoles privées où tout le monde n'a pas les moyens d'aller", estime l'actrice, invitée de la matinale week-end.
Une enfance dans l'Essonne entre les tours et les pavillons
Dans "La Cour des Miracles", Rachine Brakni donne la réplique à Anaïde Rozam, Gilbert Melki ou au chanteur Disiz. Lors du tournage, tous ont échangé sur leur parcours scolaire. "J'ai grandi dans un quartier de l'Essonne avec une zone pavillonnaire à proximité de mon école où se retrouvaient des enfants de médecins, de cadres, de femmes de ménage... Cette mixité n'existe plus et ça c'est rageant car l'école est le lieu où tout se construit et on sait ce que donne l'inégalité des chances par la suite", détaille l'actrice.
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