« Rebelle » : un conte des Highlands signé Pixar
Synopsis : Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, ne veut pas devenir princesse ! Maniant l’arc comme personne, elle refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté, Merida va involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter le royaume dans le chaos.
Un moyen-âge numérique
« Rebelle » est la dernière production Pixar réalisée pour Disney, le studio ayant produit parmi les meilleurs films d’animation de ces dernières années : « Ratatouille » ou « Wall. E » notamment. Avec « Rebelle », Pixar sort pour la première fois des mondes contemporains, futuristes ou animaliers, en revenant à un univers médiéval avec lequel Disney est coutumier. Un contexte pas forcément adapté au traitement numérique, technique avec lequel le film a été réalisé. Une gageure largement relevée, à un bémol près.
Les paysages des Highlands sont magnifiques : ses clairières aux cercles de monolithes millénaires, ses montagnes enneigées, ses châteaux séculaires… A l’encontre de nombre de production de cet acabit, les personnages échappent au traitement trop lisse auquel ils sont souvent réduits. Tous acquièrent de la personnalité ne serait-ce que par leur physique.
Les limites du relief
Le bémol vient de la réalisation en relief qui mange considérablement la luminosité du film. Sombre par ses cieux chargés de nuages, ses forêts profondes et ses intérieurs de châteaux médiévaux, « Rebelle » perd encore plus de lumière par le relief, handicap récurrent du procédé qui atteint ici des sommets, fatiguant les yeux qui cherchent à discerner l’action à l’écran.
Dommage, car « Rebelle » repose sur un scénario astucieux et amusant sur le canevas du récit initiatique, avec des personnages attachants. La magie y tient une place centrale, tout comme le caractère tranché des écossais. Excellente idée que d’exploiter ce fonds culturel peu usité à l’écran, surtout en animation. Etonnant de constater que Pixar se soit laissé piéger par le relief qui, d’autre part, n’apporte pas grand-chose au film, alors que le studio a toujours fait montre de complémentarité exemplaire entre l’art du récit et la technique.
Pixar en Ecosse :
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