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Rencontre avec le cinéaste oscarisé Jean-Jacques Annaud : "Je tourne à l"instinct"

Le réalisateur Jean-Jacques Annaud revient sur le devant de la scène avec la sortie, non pas d'un film, mais d'un livre. Dans "Une vie pour le cinéma" (Grasset), il raconte son parcours et les moments forts de sa carrière. Et quelle carrière ! Depuis le début des années 1980, il a signé quelques grands classiques du cinéma, comme "Le Nom de la rose", "L'Amant", "L"Ours" ou encore "Stalingrad".
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Jacques Annaud, invité du Soir 3
 (France 3 / Culturebox / capture d'écran)

Jean-Jacques Annaud rêvait de faire du cinéma depuis l'âge de 9 ans. Il n'a jamais renoncé et est aujourd'hui l'un des cinéastes les plus reconnus au monde. Pour les cinéphiles, ses mémoires, "Une vie pour le cinéma" (ed. Grasset), sont donc un morceau de l'histoire du 7e art. Attaché avant tout à la qualité du scénario et à l'histoire qu'il veut raconter, Jean-Jacques Annaud se confie à son tour sur son histoire. Une histoire qui commence très fort puisque son premier film, "Noirs et Blancs en couleurs" ("La victoire en chantant"), décroche l'Oscar 1977 du meilleur film étranger à Hollywood. Il était l'invité du Soir 3 du lundi 5 novembre. 

"Le Nom de la rose"

Sorti en 1986, le film est l'adaptation du célèbre roman d'Umberto Eco. César du meilleur film étranger en 1987, il a séduit près de cinq millions de spectateurs en France. Dans ce film, l'abbaye est un personnage à part entière. Et Jean-Jacques Annaud avait en tête une idée précise du lieu qu'il voulait, mais qu'il ne trouva jamais. "J'ai visité 230 abbayes en France, en Italie et en Allemagne (...). Pour faire de l'ancien, on a finalement été obligés de tout construire en neuf et de faire en sorte que cela paraisse vieux. Le décor a été construit dans la périphérie de Rome". 

"L'Amant"

Sorti en 1992, l'adaptation cinématographique du roman de Marguerite Duras a fait polémique aux Etats-Unis, en raison des scènes d'amour entre les deux protagonistes du film. "Je suis allé le défendre trois fois aux Etats-Unis, ils voulaient le classer en pornographique. Si cela avait été le cas, il n'aurait pas pu être diffusé dans un centre commercial. Mais là-bas, tous les cinémas sont dans des centres commerciaux !" raconte Jean-Jacques Annaud. 

"L'Ours"

Autre anecdote du réalisateur à propos de l'un de ses autres films culte, "L'Ours". Il y a eu deux versions, l'une pour l'Europe, l'autre pour l'Amérique. "Aux Etats-Unis, les ours ne peuvent pas chasser et tuer d'autres mammifères. Ils lèchent du miel et sont très gentils. Il y a donc une version américaine du film où la scène de l'attaque d'un cerf a été coupée". 

Le scénario avant tout

Le réalisateur explique aussi qu'il tourne à l'instinct, que ce soit avec les animaux ou des acteurs bien humains. Et que la partie qu'il préfère dans le processus créatif est le choix du thème et du scénario. "C'est à partir d'un bon scénario que vous pouvez convaincre des acteurs. Que vous obtenez un financement. Que vous cherchez des décors, etc..."

Sa première série télé

Ce n'est pas sur grand écran que Jean-Jacques Annaud propose sa nouvelle réalisation, mais à la télévision. Il vient de réaliser l'adaptation en série du roman à succès de Joël Dicker "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", avec Patrick Dempsey. A découvrir cet automne.  

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