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Rodéos urbains : "Je serais ravie que mon film ouvre un espace de discussion", déclare la réalisatrice Lola Quivoron

Le film "Rodéo", qui sort en salles mercredi, suit l'immersion d'une jeune femme dans un gang de motards adeptes du cross-bitume. Une discipline dans le viseur des autorités et notamment du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Lola Quivoron, réalisatrice du film "Rodeo", lors de la 75e édition du Festival de Cannes, le 20 mai 2022. (LOIC VENANCE / AFP)

"Je serais ravie que mon film ouvre un espace de discussion", a déclaré  sur franceinfo la réalisatrice du film Rodéo qui sort en salles mercredi 7 septembre. Le film suit l'immersion d'une jeune femme dans un gang de motards adeptes du cross-bitume. Lola Quivoron aimerait même que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre les rodéos urbains une de ses priorités, voie son film. La réalisatrice appelle à "trouver des solutions qui ne soient pas uniquement répressives".

Pour Lola Quivoron, Rodéo peut permettre aux responsables politiques qui travaillent sur ces questions de comprendre "ce qu'est cette passion qui s'appelle le cross bitume et qui implique énormément de jeunes". Elle explique s'être inspirée notamment du collectif Dirty Riderz Crew "qui travaille déjà pour désengorger les villes des dérives" et propose de "mettre en lien" l'association et les politiques, "avec l'idée d'ouvrir des routes bitumées ou d'être plutôt dans la prévention et l'information".

"Ce que je montre dans le film, encore une fois, ce ne sont pas des rodéos urbains. C'est une fiction très écrite avec une forme d'hommage à la flamboyance hollywoodienne."

Lola Quivoron, réalisatrice

à franceifno

Rodéo a été récompensé du Coup de coeur du jury "Un certain regard" au festival de Cannes 2022, en mai. Sur la croisette, la réalisatrice de 33 ans avait suscité la polémique en affirmant que les accidents lors de rodéos urbains étaient "souvent causés par les flics qui prennent en chasse et qui poussent les riders vers la mort". Des propos sortis de leur contexte, s'était-elle ensuite expliquée, assurant ne pas faire de "généralités" et appelant à s'intéresser à la passion des jeunes riders qui génère aujourd'hui "beaucoup d'a priori, de peur et de rejet".

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