Roger Planchon : disparition d'un grand homme de théâtre
Issu du monde paysan, Roger Planchon était un Ardéchois autodidacte comme il aimait à se décrire, et surtout un homme de théâtre. " Le théâtre, c'était sa passion, sa vie, il est parti en travaillant ", témoigne aujourd'hui son fils, Stéphane.
Auteur dramatique, metteur en scène, acteur et cinéaste, Roger Planchon était un touche-à-tout. En 1952, il s’installe au théâtre de la Comédie, à Lyon, avant de diriger le théâtre de la Cité de Villeurbanne.
Outre les grands classiques, il se frotte à tous les répertoires et n’hésite pas à revisiter les grandes œuvres dont il a offert une lecture plus actuelle, plus moderne, pour rapprocher les auteurs de leur public. Auteur, il écrit plusieurs pièces, dont "la Remise", pétrie de son Ardèche natale, "L'Infâme", inspiré par le crime du curé d'Uruffe, "Le Cochon noir", "Patte blanche", "La Contestation", "Gilles de Rais", "Les Libertins", "Le radeau de la Méduse"...
"Le pouvoir aux créateurs !", c'est le mot d'ordre lancé en 1968 lors des Etats généraux de Villeurbanne, au nom de la démocratisation de l'art. Le théâtre de la Cité devient Théâtre national populaire (TNP), un label qui signe la reconnaissance et ouvre aux subventions.
Acteur, Roger Planchon a joué dans pas moins de huit films, comme Molière ou Le retour de Martin Guerre. Il était aussi réalisateur, avec Dandin en 1988, et son meilleur film, Louis l'enfant roi (1993), qui raconte la jeunesse de Louis XIV.
Cécile Mimaut, avec agences
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