"7 Psychopathes": Colin Farrell, Woody Harrelson et Christopher Walken à l’Ouest
De Martin McDonagh (Grande-bretagne), avec : Colin Farrell, Woody Harrelson, Abbie Cornish, Christopher Walken, Sam Rockwell, Olga Kurylenko, Tom Waits - 1h50 - Sortie : 30 janvier
Synopsis : Marty, scénariste hollywoodien, peine à écrire son nouveau script au titre prometteur : "7 Psychopathes". Son meilleur ami Billy, comédien raté et kidnappeur de chiens à ses heures, veut l’aider en mettant sur sa route de vrais criminels. Un gangster obsédé par l’idée de retrouver son chien adoré, un mystérieux tueur masqué, un serial-killer à la retraite et d’autres psychopathes du même acabit qui vont prouver à Marty que la réalité peut dépasser la fiction…
Martin McDonagh avait créé la surprise en 2008 avec "Bons baisers de Bruges", son premier film comme scénariste et réalisateur, bien accueilli par la critique et joli succès au box-office. Le cinéaste reprend son même ton de comédie noire et déjantée, dans « 7 Psycopathes », en accentuant le ton. Il faut dire que le film reflète parfaitement le titre, traversé de personnages bien allumés, auxquels tout le casting donne l’épaisseur espérée.
McDonagh ne se repose pas seulement sur ses comédiens. Il valorise ses effets par des cadrages et un montage participatifs de la mise en scène, insufflant un vrai style au film, complémentaire aux dialogues souvent savoureux, parfaitement mis en bouche. Mais si deux femmes participent au groupe "psychopathique" (Abbe Cornish et Olga Kurylenko), elles ont bien moins de teneur et de présence à l’écran que leurs équivalents masculins. Comme si elles étaient des pièces rapportées pour agrémenter le film de présences féminines. Enlisement
Les meilleurs moments reviennent à Woody Harrelson, en gangster désarmé par la perte de son Shih Tzu adoré, Christopher Walken en kidnappeur de chiens, et Sam Rockwell en tueur survitaminé s’improvisant scénariste. Ce dernier, avec Colin Farrell, forme un duo qui n’est pas sans rappeler celui constitué d’Harvey Keitel et de Robert De Niro dans « Mean Street » de Martin Scorsese. Mais la comparaison n’ira pas plus loin. Enfin Tom Waits ne départ pas, dans son personnage au passé violent, inséparable de son lapin blanc…
Mais si Martin McDonagh possède un ton bien à lui, son script s’enlise sur les presque deux heures du film. Le scénario n’a pas assez de teneur pour être développé à ce point et sa petite mécanique tourne à vide sur sa longueur. Jusqu’à nous faire se demander où il veut en venir. Les situations sont souvent savoureuses, la folie est au rendez-vous, mais la cure un peu longue.
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