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"Ablations", une idée originale mais un thriller trop appliqué
Au réveil, un homme se découvre une longue cicatrice. On vient de lui voler un rein… Il se lance à la poursuite des voleurs d'organe. Benoît Delépine a confié son scénario à un tout jeune réalisateur, Arnold de Parscau qui signe un film trop appliqué et assez décevant.
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Temps de lecture : 2min
La note Culturebox
2 / 5 ★★☆☆☆
2 / 5 ★★☆☆☆
Thriller français d'Arnold de Parscau – avec Denis Ménochet, Virginie Ledoyen, Florence Thomassin, Philippe Nahon, Yolande Moreau et Serge Riaboukine – Durée : 1h34 – Sortie : 16 juillet 2014
Synopsis : Un homme se réveille dans un terrain vague, sans aucun souvenir de la veille, une cicatrice au bas du dos. Une ancienne maîtresse, chirurgienne, lui apprend qu’on lui a volé un rein. Obnubilé par ce vol, il va tout sacrifier pour le retrouver : sa famille, son travail… jusqu’à sombrer dans la folie. Sur le papier, le projet ne manquait pas d'arguments : Benoît Delépine au scénario, un jeune réalisateur prometteur, auteur du clip "Good Day Today" de David Lynch, et une idée de départ originale qui donnait vraiment envie d'en voir plus : un homme se fait voler un rein et se jette à corps perdu dans une course folle pour le retrouver… Malheureusement, au bout de quelques minutes, il faut se faire une raison. Passé l'effet de surprise et après un démarrage plutôt réussi, le film perd très vite en intensité. On cherche en vain les qualités esthétiques repérées dans le clip de Lynch, et, surtout, la direction d'acteur pêche. Le rôle tenu par Denis Ménochet n'a certes pas été créé pour en faire un type sympathique ou attachant, mais à la longue son jeu si peu expressif ennuie.
Pire, Virginie Ledoyen est en roue libre, caricaturale dans un rôle de femme trompée. Il faut aller chercher dans les seconds rôles (Yolande Moreau et Philippe Nahon) pour trouver des performances plus réjouissantes. "Ablations" se révèle donc un film trop appliqué, dépourvu de la touche de folie qu'on pouvait espérer. Usant et abusant d'effets sonores et de musiques supposés oppressants, Arnold de Parscau se démène pour nous emmener dans son thriller. Malgré un final inattendu, on reste à quai, malheureusement.
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