Adoption : Amandine Gay prône une meilleure compréhension des problématiques, entre autres, raciales
Amandine Gay propose une réflexion sur l'adoption internationale. Elle-même adoptée, la cinéaste explique ce qui a motivé sa démarche.
"Quand on appartient à un groupe marginal, une minorité, ou une minorité dans la minorité (...) les adoptés noirs sont une minorité dans la minorité justement parce qu'il nous manque certains éléments propres à la culture noire (...) on connaît beaucoup de personnes adoptées qui sont en souffrance. Moi j'ai même des amis qui ont mis fin à leurs jours", explique la réalisatrice. Elle veut "contribuer à la politisation de l'adoption dans l'espace public. Il y a plein d'enjeux qui vont bien au-delà de la question de l'amour (...) c'est important d'aller regarder les enjeux économiques, les questions raciales, et cætera". Amandine Gay veut réfléchir à un rapport plus contextualisé et équilibré entre les adoptions entre pays du Nord et du Sud.
La dimension politique de l'adoption
"L'adoption internationale c'est comme une forme de loupe sur l'adoption en général. (...) C'est un bon point d'entrée pour révéler les dimensions politiques de l'adoption", devise la réalisatrice. Elle rappelle que la pratique est "encadrée par l'État dès le départ (...) si [les questions raciales] ne sont pas présentées dès la procédure d'agréement, c'est là qu'on peut avoir des problèmes. (...) Si on vous encourageait à aller découvrir le pays de l'enfant que vous adoptez, peut-être qu'un certain nombre de situations catastrophiques qui arrivent par la suite pourraient être prévenues", conclut Amandine Gay.
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