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Ardennes : quatre figurants du film "Tirailleurs" menacés d'expulsion

Contactée par France Bleu Champagne-Ardenne, la préfecture des Ardennes indique que la participation à ce film ne peut entrer en ligne de compte dans le traitement des dossiers.

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Champagne-Ardenne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Omar Sy, producteur et acteur, et Mathieu Vadepied, réalisateur du film Tirailleurs, lors d'une conférence de presse à Dakar, le 20 décembre 2022. (SEYLLOU / AFP)

Quatre personnes qui ont joué les figurants dans le film "Tirailleurs", sorti mercredi en salles de cinéma, sont menacées d'expulsion du territoire, selon le Collectif ardennais pour la défense des jeunes majeurs étrangers que France Bleu Champagne-Ardenne a contacté. Il s'agit de quatre jeunes Ardennais, figurants dans le film tourné en grande partie à Neufmaison (Ardennes) en 2021. Ils sont tous d'origine africaine et font l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a dénoncé le collectif mercredi, jour de la sortie du film.

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Le film "Tirailleurs", incarné par l'acteur Omar Sy, retrace l'histoire d'un père et son fils, tirailleurs sénégalais, engagés dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale. Il a été tourné en grande partie à Neufmaison, petit village ardennais. "C'est une symbolique évidemment très forte, qui est assez bouleversante, dénonce Amélie Lambert, du Réseau éducation sans frontières (RESF) Ardennes, membre du collectif. Petits-fils de tirailleurs, arrière-petits-fils de tirailleurs, jouant dans un film sur les tirailleurs, et aujourd'hui obligés de partir".

Amélie Lambert explique que ces jeunes sont originaires du Mali ou de Côte d'Ivoire, ils sont dans les Ardennes depuis presque cinq ans pour les plus anciens. "Ils sont très bien intégrés dans la société française, travaillent dans des grandes entreprises ardennaises actuellement, sont dans des métiers qu'on pourrait dire en tension. Et en fait, c'est une histoire de papiers qui les rattrape alors qu'ils sont là depuis plusieurs années."

Contactée par France Bleu Champagne-Ardenne, la préfecture des Ardennes indique que la participation à ce film ne peut entrer en ligne de compte dans le traitement des dossiers. Un seul est en cours d'instruction, précise l'administration, qui ne communique pas les décisions prises pour les trois autres dossiers.

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