"Au nom de ma fille" : un film sur André Bamberski et son combat
1982 : André Bamberski apprend la mort de sa fille Kalinka. Elle avait 14 ans et passait ses vacances en Allemagne auprès de sa mère et de son beau-père, le docteur Krombach. Rapidement, sa mort paraît suspecte aux yeux de son père. L’attitude de Dieter Krombach (Sebastian Koch) et une autopsie troublante laissent Bamberski convaincu de la culpabilité de ce dernier. Le père en deuil se lance dans un combat de 27 ans qui deviendra l’unique obsession de sa vie. Sans preuve valable, il en viendra même à trouver du renfort pour élaborer le rapt de Krombach et ainsi le livrer à la justice.
Reportage : Poussard E. / Lasbarrères M. / Sandeaux B
Un homme blessé
Cela faisait 32 ans qu’André Bamberski n’était pas retourné au cinéma : "La dernière fois, j’étais avec Kalinka en février 1982, au ski à Verbier (Suisse) pour voir "La boum". Pour moi le cinéma, c’est penser à cette dernière fois."
Vincent Garenq, ancien élève de La Fémis, est touché par l'amour que Bamberski porte à sa fille décédée. Il décide d’adapter l’affaire au cinéma : "C’est un héros et en même temps c’est Monsieur Tout le Monde. Mais ce qu’il fait montre qu’il a un caractère unique. J’admire cela. Je pense que les spectateurs, en regardant le film, se demandent s’ils auraient pu aller jusque-là. Moi, j’ai l’impression que je n’aurais jamais pu."
L’affaire de toute une vie
Ému face à la projection du film sur sa vie, André Bamberski prend la parole pour faire passer un message :"Ce que j’aimerais que le public retienne, ce sont les dysfonctionnements et les bavures de la justice." Même si le docteur Krombach a été condamné depuis, l’affaire n’est pas pour autant terminée. Plusieurs procédures sont encore aujourd’hui en cours, 30 ans après la disparition de Kalinka.
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