"Balade entre les tombes" : Liam Neeson dans un thriller meurtrier
3 / 5 ★★★☆☆
De Scott Frank (Etas-Unis), avec : Liam Neeson, Dan Stevens, Boyd Holbrook, Ólafur Darri Ólafsson - 1h54 - sortie : 15 octobre 2014
Synopsis : Ancien flic, Matt Scudder est désormais un détective privé qui travaille en marge de la loi. Engagé par un trafiquant de drogue pour retrouver ceux qui ont enlevé et assassiné sa femme avec une rare violence, Scudder découvre que ce n’est pas le premier crime sanglant qui frappe les puissants du milieu… S’aventurant entre le bien et le mal, Scudder va traquer les monstres qui ont commis ces crimes atroces jusque dans les plus effroyables bas-fonds de New York, espérant les trouver avant qu’ils ne frappent à nouveau… Un classicisme efficace
Des plus classiques, la définition du personnage de Matt Scudder, personnage torturé après une bavure qui lui a fait quitter la police, est justement ce qui participe de la qualité de "Balade entre les tombes". Film noir, aux atmosphères crépusculaires, une de ses valeurs est ce respect des codes que servent Liam Neeson très identifié à son rôle, et une mise en scène qui colle à son sujet, même si elle ne brille pas par une inventivité révolutionnaire.
Hanté par ses fantômes, Scudder est projeté dans une enquête particulièrement macabre en raison de la violence mise à l’œuvre par les criminels qu’il poursuit. Une violence qui ne quittera jamais l’écran. Cette descente aux enfers, qu’illustrent les bas-fonds de New York, reflète les ténèbres intérieures du héros. Solitaire, il va prendre sous son aile un jeune garçon qu’il utilise d’abord comme indicateur et qui va se révéler le vecteur de sa rédemption.
Une conclusion hasardeuse
Si Matt Scudder est un personnage positif, il n’est pas moins ambigu puisqu’il se met au service d’un mafieux pour démasquer les assassins de sa femme. L’originalité de "Balade entre les tombes" repose sur cet univers qui n’oppose pas "gendarmes et voleurs", mais décrit une lutte intestine, dans laquelle intervient un acteur étranger qui va s’en trouver transformé.
Le film suit un rythme enlevé tout le long de ses presque deux heures, avec des relances constantes et un intérêt jamais démenti. Toutefois, la conclusion pose problème, où demeure une incohérence, lorsque qu’un des deux malfaiteurs menotté à un radiateur se libère d’obscure façon, alors que cette libération conditionne le climax final. Une maladresse qui gâche quelque peu un film par ailleurs bien mené.
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