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"Bis" : Dominique Farrugia renvoie Kad Merad et Franck Dubosc dans les années 80
"Fans des années 80", vous allez vous régaler. Dans sa nouvelle comédie, Dominique Farrugia donne à ses deux comédiens l'occasion de revivre leurs 18 ans. Vont-ils faire les mêmes choix ou décider au contraire de prendre une nouvelle voie ? Plutôt réussie, cette comédie s'essouffle un peu dans sa dernière partie.
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La note Culturebox
3 / 5 ★★★☆☆
3 / 5 ★★★☆☆
Comédie française de Dominique Farrugia - Avec : Kad Merad, Franck Dubosc, Alexandra Lamy et Gérard Darmon – Durée : 1h38 – Sortie : 18 février 2015
Synopsis : Éric et Patrice sont amis depuis le lycée. Au fil des années, chacun a pris un chemin très différent : d’un côté Éric, hédoniste sans attaches aux multiples conquêtes, et de l’autre Patrice, père de famille « monogame » à la vie bien rangée. Après une soirée bien arrosée, les deux amis d’enfance se retrouvent propulsés en 1986 alors qu’ils n’ont que 17 ans. Ce retour dans le passé est l’occasion rêvée pour tenter de changer le cours de leur vie. Que vont-ils faire de cette seconde chance ? Incontestable dénicheur de talents, scénariste, acteur, producteur et réalisateur, Dominique Farrugia occupe une place particulière dans la comédie populaire. Et on le retrouve avec plaisir derrière la caméra, quatre ans après un "Marquis" boudé par le public et chahuté par la critique.
Malgré cet échec, Farrugia est reparti au front avec Franck Dubosc (qui partageait l'affiche du "Marquis" avec Richard Berry). Une évidence, la griffe Farrugia est bien là, avec des dialogues qui fusent, exemple : "J'aime pas son côté Médecins sans Frontières, dit Kad Merad à propos de sa femme. J'ai l'impression de coucher avec Kouchner !" Farrugia n'est ni le premier ni le dernier à renvoyer ses comédiens dans leur passé, mais l'idée est plutôt drôle, sans souci exagéré de cohérence, et bien exécutée (avec un bémol pour les séquences crayonnées évoquant les villes des années 80, plus économiques mais sensiblement moins efficaces qu'une véritable reconstitution).
Les accessoiristes ont fait le boulot, rien ne manque, du minitel aux bonbons qui grésillent sur la langue, en passant par les suspensions de la BX, les vignettes sur les tableaux de bords ou l'inévitable Pacman dans le bistrot. Le pari "technique" réside dans la nécessité de nous montrer les deux comédiens vedettes avec leurs têtes d'aujourd'hui, tout en comprenant que, dans le film, tout le monde les voit comme des gamins de 18 ans. Grâce à quelques jeux de miroirs malins, la sauce prend. Effet de surprise aidant, les gags sont nombreux dans la première partie du film, mais la veine comique se tarit progressivement jusqu'à une fin sans génie, un peu gnan-gnan, pour tout dire. Reste néanmoins le plaisir de voir un duo qui fonctionne bien, Merad et Dubosc ont du métier et savent tenir une comédie bien charpentée, ce qui est le cas ici.
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