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"Charlie Countryman": bad trip à Bucarest

Après un démarrage pied au plancher, ce film sympathique perd peu à peu de son intérêt. Dommage pour Shia LaBeouf, excellent dans le rôle d'un jeune homme bouleversé par la mort de sa mère qui se perd dans une ville dont il ignore tout.
Article rédigé par Pierre-Yves Grenu
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Détail de l'affiche de "Charlie Countryman"
 (Bona Fide Productions)

Thriller américain de Fredrik Bond – Avec Shia LaBeouf, Evan Rachel Wood et Mads Mikkelsen – Durée : 1h48 – Sortie : 14 mai 2014

Synopsis : Accablé par la mort de sa mère, Charlie Countryman quitte les Etats-Unis et atterrit à Bucarest. En plein deuil, seul parmi des inconnus, entre virées en boîte et trip hallucinogènes, il rencontre la très énigmatique Gabi… et en tombe violemment amoureux. Harcelée par son ex, un dangereux caïd local, Gabi tente toutefois de repousser Charlie pour mieux le protéger… Mais rien ne fait entendre raison au jeune homme - pas même la peur de mourir.

Au terme des 110 minutes très agitées de cette plongée dans Bucarest, c'est la déception qui l'emporte. Un scénario qui s'étire paresseusement, des courses-poursuites sans surprises, des méchants très méchants (dont Mads Mikkelsen), avec des visages coupés à la serpe et des noms qui font peur… "Charlie countryman" semblait pourtant doté de solides qualités. Que s'est-il passé ?

Retour à la première minute de jeu. Nerveux, le film démarre joliment, ne perd pas de temps à auto-justifier ses options. Charlie Countryman (Shia LaBeouf) perd sa mère, il est effondré. Le voilà parti, sans objectif particulier pour Bucarest. Dans l'avion, un homme meurt sur son épaule. Sur la piste de l'aéroport, il est accueilli à coup de Taser. Commence une série de rencontres amoureuse, amicales, dangereuses, dans une ville dont il ignore tout.

Propulsé sur cette rampe de lancement, le film promet. Shia Labeouf est très bien, dans la peau d'un jeune type frêle et gauche, bon esprit malgré les embûches. Mais le soufflé retombe. Les bonnes idées se raréfient, l'originalité s'éloigne, le film se recentre sur une histoire de mafieux roumains sans grand intérêt. Il ne ressortira malheureusement plus de ce rail jusqu'à la fin.
  (Bona Fide Productions)
On le regrette d'autant plus que Fredrik Bond avait sur sa table (de montage) tous les ingrédients pour réussir son premier film : quelques bons comédiens, un coup de caméra sec et maîtrisé, une ville-toile de fond assez mystérieuse et pas mal d'humour dans l'air. Mais "Charlie" s'est égaré en chemin, perdant son acidité. Et ce qui faisait son charme.

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