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« Cornouaille » : Vanessa Paradis chez Lankou

D'Anne Le Ny (France), avec : Vanessa Paradis, Samuel Le Bihan, Jonathan Zaccaï - 1h36 - Sortie : 15 août
Article rédigé par franceinfo - Jacky Bornet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Vanessa Paradis dans "Cornouaille" de Anne Le Ny
 (UGC Distribution)

Synopsis : Odile, jeune femme à l'existence bien réglée prend possession de la maison de sa tante dont elle vient d'hériter. Est-ce que l'endroit est hanté ? Sa mémoire lui joue-t-elle des tours ? Ou bien est-ce Loïc, son prétendu "ami d'enfance retrouvé" ?
 

Télécinéma
A la vision du troisième  film d’Anne Le Ny (« Ceux qui restent », « Les Invités de mon père »), l’on réalise ce qui différencie, trop souvent en France, un film de cinéma d’un téléfilm. Sûr que si « Cornouaille » ne bénéficiait pas d’une star comme Vanessa Paradis et accessoirement de Samuel Le Bihan, cette mouture serait directement passée sur le petit écran.

Ecrit par sa réalisatrice, « Cornouaille » repose pourtant sur un sujet qui suscite l’intérêt. Une jeune femme revisite son passé dans une maison où elle a vécu durant son enfance, à travers les fantômes de cette époque révolue, sur le mode des légendes bretonnes. Sur ce schéma, le film enfonce les portes ouvertes et multiplie les effets téléphonés : d’emblée la légende de Lankou (messager de la mort en Bretagne) est cité, l’on comprend en deux temps trois mouvements la teneur du personnage de Loïc (Le Bihan), ce qui se veut une révélation en toute fin ; sans parler d’une vision des Bretons réductrice : l’ado gothique, la voisine sympa, les pêcheurs…

Vanessa Paradis et Samuel Le Bihan dans "Cornouaille" d'Anne Le Ny
 (UGC Distribution)

Paradis en Enfer
Au bout de vingt minutes l’on a tout compris. Le film est chargé de dialogues soit sur-écrits, soit sous-écrits qui prêtent à rire. L’interprétation du premier rôle au dernier est dénuée de toute crédibilité, ce qui relève plus d’un problème de direction d’acteurs que du talent des comédiens. Vanessa Paradis en premier lieu, sans charme, d’une laideur maladive à de rares plans près, qui récite son texte.

Désireuse de tourner en Bretagne, Anne Le Ny la filme platement, ne bénéficiant que de la beauté de paysages sublimes, mais non sublimés, passant même par le port avec pêcheurs rassemblant leurs filets au milieu des cageots de poissons vides. Peu de choses surnagent dans ce projet, pourtant prometteur, écrit à minima, filmé à la va -vite, et mal dirigé : mortel.

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