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"Creed II" : dernier Rocky pour Sylvester Stallone, en tout cas il l'a promis

Dernier round pour Sylvester Stallone, bien décidé à en finir avec Rocky dans "Creed II", en salles mercredi, où se jouent non pas une mais deux suites : celle de l'excellent "Creed", qui relança la saga en 2016, et celle du culte "Rocky IV" sorti en 1985.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Sylvester Stallone et Michael B. Jordan dans "Creed II"
 (Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. and Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. / Barry Wetcher)

Y parviendra-t-il seulement un jour ? Voilà une douzaine d'années que Sylvester Stallone essaye de livrer l'ultime chapitre à l'histoire de Rocky qu'il a créée en 1976 et qui lui a apporté la gloire hollywoodienne (Oscar du meilleur film 1977), dans la peau de ce boxeur pataud, outsider devenu champion à force de savoir autant encaisser les coups qu'en donner.
 
En 2006, seize ans après un piètre cinquième volet, "Sly" offrait, croyait-on alors, un épilogue plein de panache à son personnage, proche de la soixantaine mais encore capable de finir un combat debout dans "Rocky Balboa".
 
Mais c'était sans compter sur l'attachement viscéral de la star à son personnage. Stallone s'est donc laissé convaincre de jouer dans "Creed" (2015), à la fois suite et spin-off (déclinaison) de "Rocky", portée par le jeune et talentueux Michael B. Jordan, révélé dans les séries "The Wire" et "Friday Night Lights".

Dans "Creed II", Adonis est champion du monde

Dans ce volet, Rocky acceptait d'entraîner Adonis Creed, fils illégitime de son ancien adversaire et ami, le regretté Apollo Creed. Mais au moment de préparer le combat de son poulain face au champion du monde, il apprenait qu'il était atteint d'un cancer. La réussite du film tenait à la relation intense et pleine d'émotion entre Rocky et Adonis, les deux s'aidant mutuellement à accomplir leur destin, le premier réussissant à se soigner, le second à se faire un nom dans la boxe.
 
Dans "Creed II", Adonis est devenu champion du monde, mais sa légitimité est contestée par un certain Viktor Drago. Un nom que Rocky connaît bien puisqu'il a battu son père Ivan (Dolph Lundgren) plus de trente ans plus tôt, vengeant alors la mort d'Apollo Creed, tombé sous les coups du Russe dans un combat.
 
Là où Adonis est aveuglé par l'idée de venger à son tour son père, Rocky craint que l'histoire tragique se répète tant l'impressionnant Viktor lui rappelle Ivan Drago qui a tout perdu, son honneur, sa femme, après sa défaite face à Balboa, avant de devenir paria. Devenu l'entraîneur de son fils, il en fait l'instrument de sa haine.

Le film rappelle "Rocky IV", un tournant dans les blockbusters

Si le film surjoue parfois la carte de l'émotion à tous les étages, tombant dans une forme de répétition du premier "Creed", les retrouvailles entre Rocky et Ivan Drago soulèvent un vent de nostalgie bienvenu chez les fans de la saga qui ont gardé en mémoire leur affrontement épique dans "Rocky IV".
 
Ce film délivrait, en pleine guerre froide entre Américains et Soviétiques, un message particulièrement manichéen, mais c'est dans sa forme, spectaculaire et clippée en plein avènement de la chaîne MTV, qu'il marqua un tournant dans les blockbusters, où une place de plus en plus grande fut ensuite donnée aux chansons pop et rock, comme dans "Batman" (1989) ou "Terminator 2" (1991).
 
"Creed 2" surfe ainsi à bon escient sur le vintage, mais nul doute que si la saga se prolonge, elle reposera uniquement sur ce personnage, campé par Michael B. Jordan, Stallone ayant annoncé son "dernier tour de piste" en novembre. "Même si cela me brise le coeur, tout a une fin. Rocky ne mourra jamais parce qu'il vit en vous."
 
Que les fans de la star de 72 ans se rassurent, il n'en a pas encore fini avec un autre de ses personnages cultes puisqu'un cinquième "Rambo" sortira cet automne.
 

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