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[DEAUVILLE] "Deepsea Challenge 3D", le pari fou de James Cameron

Passionné du monde sous-marin, James Cameron ("Terminator", "Abyss", "Titanic", "Avatar"…) s’est embarqué pour la quatrième fois dans un documentaire subaquatique avec "Deep Sea Challenge". Le récit de sa plongée dans les entrailles du Pacifique, qui lui a permis de devenir le premier homme à explorer et filmer en solitaire le site le plus profond de la croûte terrestre
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Dans "Deepsea Challenge 3D : l'aventure d'une vie", James Cameron plonge en solitaire au fond de la fosse des Mariannes, dans l'océan Pacifique.
 (DR)
La note Culturebox
3 / 5                  ★★★☆☆

De John Bruno, Andrew Wight et Ray Quint (Etats-Unis). Avec James Cameron, Franck Letito, Lachlan Woods, Paul Henri - 1h30 - Sortie : 17 septembre 2014

Synopsis : Un des réalisateurs les plus connus au monde, auteur des deux plus grands succès de toute l'histoire du cinéma, James Cameron est aussi un explorateur océanographique passionné, poussé par le rêve de toute une vie : être le premier homme à plonger en solitaire au fond de la mystérieuse et dangereuse fosse des Mariannes. Une palpitante odyssée que suit ce long métrage documentaire exceptionnel…
Abyss
Après "Expedition Bismark" (2002), "Les Fantômes du Titanic" (2003) et "Aliens of the Deep" (2004), James Cameron a repris son costume d’explorateur pour être le premier à filmer la faille océane la plus profonde du monde, à plus de 10.000 mètres de profondeur, au large des îles Marianne, dans l’Océan Pacifique. Un challenge qui a réclamé la construction d’un sous-marin spécifique pour cette tâche, créé sous sa direction, et à vivre un risque de tous les instants pour son unique occupant, un des plus importants réalisateurs du monde. Aussi s’il mit len très beau "Abyss" en 1989, ce n’était pas un hasard.

De la conception du projet, en remontant à l’enfance de Cameron, fasciné par l’exploration sous-marine et de l’espace, en passant par la Bathyscaphe du Suisse Auguste Piccard, qui explora la fosse des Marianne en 1960, avec l’Américain Don Walsh, rien ne nous est épargné. Et c’est tant mieux, tant l’expédition se révèle exceptionnelle et pleine d’aléas.
James Cameron et son Deepsea  Challenger à bord duquel il avait plongé dans la Fosse Marianne en 2012.
 (Mark Thiessen/AP/SIPA)
Paysage lunaire 
La forme, hormis une belle 3D, n’a rien d’exceptionnelle, suivant à la trace la chronologie du projet, son évolution et ses aboutissants. Mais le caractère inédit de l’entreprise vaut le détour. Même si Cameron est très valorisé dans le film, avec un poil d’ego, il faut reconnaître que l’homme en a, comme on dit, et qu’il fallait en avoir pour s’impliquer autant financièrement qu’humainement dans une telle expérience de tous les dangers.

Au final, un film instructif, et une expérience humaine exceptionnelle, qui a vu le décès de deux personnes majeures de l’expédition, dans un accident d’hélicoptère. Tout cela au finish pour montrer des images des abysses bien pauvres : un désert sous-marin, sans vie, un "paysage lunaire" comme le décrit Cameron. Les tests du sous marin dans des fosses moins profondes, dévoilent par contre une faune et une flore de toute beauté, permettant de recenser quelque 60.000 espèces non-connues. Mais concernant la fosse des Iles Mariannes, grande comme les Etats-Unis, profonde comme un Everest surmonté d’au moins quatre Empire State Bulding, encore fallait-il y aller pour constater cette désolation aride, et connaître un peu mieux notre planète. Une performance.

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