Emma Thompson magistrale dans "My Lady" : le désarroi d'une juge aux affaires familiales
L'actrice britannique Emma Thompson est à l'affiche cet été de "My Lady", dans lequel elle interprète une juge aux affaires familiales qui est confrontée à un cas très complexe. Elle devra décider du sort d'un adolescent qui refuse, ainsi que ses parents, une transfusion sanguine par croyance religieuse. Un rôle très fort pour l'actrice oscarisée de 59 ans. A voir en salles le 1er août.
"Je pense que ce qui m'a vraiment touché dans ce projet, d'après les recherches que j'ai faites, c'est la situation de ces femmes juges des affaires familiales, leur quotidien, leur travail, leur vie...", explique Emma Thompson, plus féministe que jamais pour la promotion de "My Lady". Dans toutes villes où le film est présenté, elle en profite pour parler des difficultés d'être une femme et des conséquences de l'affaire Weinstein et du mouvement #MeToo.
Reportage : D. Wolfromm / O. Sauvayre
Peut-on obliger quelqu'un à se soigner pour lui sauver la vie ? C'est à ce dilemme qu'est confrontée Fiona May, alias Emma Thompson dans "My Lady". Témoins de Jéhovah, les parents de l'adolescent malade et lui-même refusent une transfusion sanguine, malgré l'avis de l'hôpital. Elle doit trancher. Elle ira au chevet du malade pour tenter de le convaincre. Par ailleurs, la respectée juge est en fait débordée par sa vie et a du mal à tout concilier. Un autre symptôme de notre époque et un problème qui touche de nombreuses femmes. L'actrice dira qu'elle a su dès la lecture du scénario qu'elle devait accepter ce rôle, qui démontre, une fois encore, l'étendue de son talent.
Adaptation d'un roman à succès
Le film est tiré d'un roman à succès de l'écrivain britannique Ian McEwan "The Children Act" publié en 2015. Il fait référence à une loi datant de 1989 qui définit les modalités de protection des enfants et dont l'histoire illustre la complexité d'application. Les juges doivent statuer dans "l'intérêt supérieur de l'enfant". "Les enfants ne sont pas seulement la possession de leurs parents" explique le romancier Ian McEwan, "ils ont aussi des droits qui peuvent s'opposer aux désirs de leurs parents ou de leur Dieu".
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