"Gladiator II" : Ridley Scott signe une suite à son péplum révolutionnaire, plus complexe, au cœur du pouvoir impérial

Ridley Scott avait relancé en 2000 le genre moribond du péplum avec "Gladiator", auquel il donne une suite toujours spectaculaire, mais plus politique.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Pedro Pascal et Paul Mescal dans "Gladiator II" de Ridley Scott (2024). (PARAMOUNT PICTURES GERMANY)

Maximus (Russell Crowe) mort au terme de Gladiator, son fils Lucius (Paul Mescal) prend le relais dans une aventure aussi épique qu'exploratrice des arcanes d'un pouvoir corrompu. On y retrouve Lucilla (Connie Nielsen) et Graccus (Derek Jacobi) mais aussi le général Acarius (Pedro Pascal), du premier opus, au côté d'un Lucius qui menace le pouvoir bicéphale des empereurs Geta (Joseph Quinn) et Caracalla (Fred Hechinger).

La Rome antique de Ridley Scott ne perd rien de sa superbe dans cette suite, en y ajoutant une note shakespearienne, où pouvoir et passion vont de mèche jusqu'à la mort. Revêtez votre costume de gladiateur à partir du mercredi 13 novembre 2024 pour vous rendre dans les salles.

Situé seize ans après Gladiator, on retrouve le fils de Maximus, Lucius, en Numidie, un ancien royaume aujourd'hui disparu, en pleine invasion romaine de ce pays du nord de l'Afrique. Fait prisonnier, Lucius est emmené à Rome, où ses talents de guerrier lui valent d'être intégré comme gladiateur pour les jeux du cirque. Ignorant tout de ses origines, il est reconnu par sa mère Lucia qui lui apprend d'où il vient, de ses amours avec Maximus. Écœuré par le pouvoir exercé par les frères empereurs Geta et Caracalla, Lucius va œuvrer à rendre la gloire à une Rome décadente.

Ridley Scott renoue avec le faste et la grandeur de Gladiator, les adjectifs correspondant au "force et honneur", la devise prétorienne dans le film. Russell Crowe a laissé place à Paul Mescal et si ce second opus n'y a pas forcément gagné au change, plus juvénile, il correspond au rôle. Connie Nielsen a toujours la grâce d'une Romaine antique, et Derek Jacobi est parfait en sénateur influent.

Épique et intime

Les intrigues vont bon train, et le parcours de Lucius, du refuge de sa Numidie aux arcanes du pouvoir à Rome, est des plus épiques. À noter la belle attaque navale du début du film, une scène inédite depuis Cléopâtre (Joseph L. Mankiewicz, 1963).

Ridley Scott renoue avec le souffle de l'épique tout en choyant l'intime des scènes d'intérieur. La mise en images somptueuses par ses paysages, décors et costumes n'écrase pas le scénario, toujours exigeant dans ses intrigues et sous-intrigues, où des personnages secondaires comme Macrinus (Denzel Washington) sont essentiels. Magnifique et rebondissant, ce Gladiator II est dans la continuité respectueuse de son modèle : fascinant et passionnant.

L'affiche du film "Gladiator II" de Ridley Scott (2024). (PARAMOUNT PICTURES FRANCE)

La fiche

Genre : Péplum/Drame historique
Réalisateur : Ridley Scott
Acteurs : Paul Mescal, Pedro Pascal, Connie Nielsen, Denzel Washington, Joseph Quinn, Fred Hechinger, Lior Raz, Derek Jacobi
Pays : États-Unis/Grande-Bretagne
Durée : 2h30
Sortie : mercredi 13 novembre 2024

Synopsis : Des années après avoir assisté à la mort du héros vénéré Maximus aux mains de son oncle, Lucius est forcé d'entrer dans le Colisée lorsque son pays est conquis par les empereurs tyranniques qui gouvernent désormais Rome d'une main de fer. La rage au cœur et l'avenir de l'Empire en jeu, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force et l'honneur de rendre la gloire de Rome à son peuple.

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