Kad Merad : "Comme des rois", c'est un peu l'histoire de sa vie

Kad Merad change de style. Il est l'un des acteurs principaux du film de Xabi Molia "Comme des rois" qui emmène le spectateur dans un monde de détresse sociale, loin du registre de la comédie. Invité dans le journal de France 3, le comédien confie avoir beaucoup de points communs avec cette histoire. "J'ai été à la place de ce jeune homme (le fils, ndlr) quand j'ai annoncé à mes parents que je voulais une autre vie". 

Petits arrangements avec la vie

Un père (Kad Merad), en rupture de paiement de loyer, vit dans une cité de banlieue, avec sa femme (Sylvie Testud), et ses enfants. Menacé physiquement par ses bailleurs, il entraîne son grand fils Mika (Kacey Mottet Klein) dans des petites arnaques. Mais ce dernier a d’autres ambitions : devenir acteur. Il s’inscrit dans une école à Paris, mais il faut de l’argent et son père s’engage à l’aider. Le film de Xavi Molia a une double lecture. Il y a le père qui veut transmettre son drôle de savoir-faire à sa descendance et le fils qui veut s'envoler vers d'autres horizons. Des personnages qui suivent leurs convictions et leurs envies. "Ils sont profondément humains malgré tout, il y a beaucoup de lumière et d'espoir", assure le comédien. 
Dans une scène du film, Kad Merad intervient avec son fils chez une vieille dame pour réparer son chauffe-eau et en profite pour lui voler ses économies. "Ce sont des arnaqueurs évidemment, mais plus par survie, et puis effectivement on se rend compte très vite qu'ils apportent aussi un peu de lien avec cette dame qui peut-être n'a pas vu de monde depuis des années", raconte l'acteur en plateau avant d'ajouter qu'"il y a quand même une morale puisque les billets qu'ils volent sont des francs, qui ne servent plus à rien aujourd'hui."

L'urgence d'en sortir

Si le nouveau film de Xavi Molia s'intitule "Comme des rois", c'est tout l'inverse qu'il narre. Il dépeint la misère sociale mais représente l'espoir des deux personnages principaux. "C'est le rêve de cette famille, ils aimeraient vivre 'comme des rois', se sortir de cette situation parce qu'ils sont acculés, en mode survie", détaille Kad Merad. 

-> Lire la critique de "Comme des rois" par Jacky Bornet