L'interview des héros du Thalys : "Prêts à risquer notre vie pour autrui"
C’était il y a deux ans et demi : un terroriste armé s’apprêtait à faire un carnage dans le Thalys reliant Amsterdam (Pays-Bas) à Paris. Le drame avait été évité grâce à l’intervention de passagers, et notamment de trois Américains, amis d’enfance.
Le réalisateur Cint Eastwood passionné par les héros ordinaires a décidé d'en faire un film. Et ce sont les vrais héros qui jouent leurs personnages. "Le 15h17 pour Paris" sera sur les écrans le 7 février 2018. Spencer, Anthony et Alek, surnommés "Les héros du Thalys" sont les invités d'Anne-Sophie Lapix sur le plateau de France 2, ils racontent l'incroyable aventure, du train de l'horreur aux plateaux de cinéma.
Héros d'un jour, héros de toujours
Lorsque Clint Eastwood leur demande d’interpréter leur propre rôle les trois amis se souviennent avoir répondu oui immédiatement... "et puis, dès qu’il a quitté la pièce, on s’est regardés et on s’est dit ‘mais est-ce qu’on le fait, on va le faire ?’ On s’est rendu compte de ce qui se passait réellement, on a compris le risque qu’il prenait en nous faisant travailler et quels risques nous prendrions nous-mêmes."Le film retrace la vie de ces trois jeunes Américains qui partent pour un voyage en Europe. Les trois soldats américains racontent leur engagement auprès de la population, "on est habitué à servir les gens, c'est quelque chose qu'on aime faire", explique Spencer avant de raconter précisément le moment où il a bloqué le tueur "son déclencheur ne marchait pas alors il a sorti un grand cutter et m'a coupé le pouce et un tendon. C'est vrai que j'ai été assez proche de la mort mais je m'en suis sorti".
Un train qu’ils auraient pu ne pas prendre
Le scénario s'attache à leur parcours et revient sur la série d'événements improbables qui les ont amenés à se retrouver à bord de ce train. Tout au long de cette terrible épreuve, leur amitié est restée inébranlable. Une amitié d'une force inouïe qui leur a permis de sauver la vie des 500 passagers. Lors du tournage, Clint Eastwood a souhaité reconstituer très précisément la scène. "C'était assez surréaliste d'être à nouveau dans le même train avec les mêmes personnes, les mêmes vêtements mais on s'est beaucoup amusé", rapporte Alek.Lorsqu’ils étaient tous les trois en voyage en Europe, les trois amis ont failli ne pas passer par Paris, comme l’explique Anthony Sadler : "On demandait aux uns et aux autres où il fallait aller, s’il fallait aller à Paris ou non. Et on nous disait toutes sortes de choses, personne ne savait trop s’il fallait y aller ou pas. On nous disait oui, on nous disait non, et puis on s’est dit qu’il fallait absolument y aller (…) Et tant mieux, c’est comme ça qu’on s’est retrouvés sur le train ce jour-là."
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