"La Planète des singes : le nouveau royaume" : un quatrième film honnête, mais moins enthousiaste

La célèbre et prolifique saga de science-fiction adaptée du roman de Pierre Boule revient sur les écrans avec un quatrième opus qui tire un peu sur la corde.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Sous le maquillage de Noa : Owen Teague dans "La Planète des singes : le nouveau royaume de Wes Ball (2024). (20th CENTURY STUDIOS, All Rights Reserved.)

Réalisateur de la trilogie de science-fiction Le labyrinthe, le choix de Wes Balle à la tête de ce quatrième opus du reboot (refonte et nouvelle histoire) de La Planète des singes est cohérent, mais pas forcément nécessaire, au regard d'un film un peu en deçà des précédents.

Franchise bien actualisée, pertinente et lucrative depuis 2011, elle semble s’essouffler, alors qu’elle brillait auparavant par ses idées. Sur les écrans mercredi 8 mai, La Planète des singes : le nouveau royaume privilégie l’action sur le fond.

La Guerre

César, le premier chimpanzé doué d’intelligence et de la parole, est mort. Après plusieurs générations qui ont installé la suprématie des singes sur Terre, les humains sont revenus à l’état sauvage. Parmi les clans simiesques, un nouveau chef gorille a l’ambition d’étendre son territoire. Élevé dans le culte de César, Noa, un jeune chimpanzé, entreprend un voyage pour convaincre les autres tribus à s’allier contre le tyran. 

Les trois premiers films de la refonte de La Planète des singes, après les cinq de la série originale (1967-73), brillaient par des idées de scénario originales, et des constructions tout en progression dramatique, avec rythme et relances. Plus ou moins fidèles à Pierre Boule, ils faisaient toujours preuve de variantes ingénieuses. Ce Nouveau royaume, est plus réducteur en se concentrant sur le récit de la guerre qui oppose les gorilles aux clans alliés chimpanzés-orang-outans.

Priorité à l’action

Les enjeux sont donc moins propices à l’invention, avec une distribution des rôles encore plus manichéenne que par le passé, les gorilles, brutaux, belliqueux et hostiles tenant toujours le mauvais rôle. Aussi, une fois une (trop) courte exposition des mœurs tribales entre chimpanzés passée, le récit se concentre sur le voyage qu’entreprend César pour unifier les clans, alors que les gorilles, poursuivent leur conquête, jusqu’à la bataille qui va opposer les deux races. C’est un peu court pour alimenter un film dominé par l’action, et les bagarres entre membres de la gent simiesque.

Réalisateur technicien, Wes Ball fait le boulot en professionnel, avec une action principalement située dans la forêt, puis une plage au large de laquelle des bateaux échoués renferment une mystérieuse cargaison, enjeux d’une découverte déterminante. L’ascension de la falaise par César est un beau moment, et, malgré un récit linéaire, on ne s’ennuie jamais sur les 2h25 du film. Le Nouveau royaume ne brille pas de mille feux, perd un peu de la substance d’un sujet aux nombreuses ramifications, mais reste efficace. 

L'affiche de "La Planète des singes : le nouveau royaume" de Wes Ball (2024). (THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE)

La fiche

Genre : Science-fiction / Action
Réalisateur : Wes Ball 
Acteurs : Owen Teague, Freya Allan, Peter Macon, Lydia Peckham, Travis Jeffery, Kevin Durand, Neil Sandilands, William H. Macy
Pays : Etas-Unis
Durée : 2h25
Sortie : 8 mai 2024
Distributeur : The Walt Disney Company France 
Synopsis : Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l'état sauvage et vivent en retrait. Alors qu'un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l'amènera à questionner tout ce qu'il sait du passé et à faire des choix qui définiront l'avenir des singes et des humains...

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