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"La Promesse", fresque historique de Terry George sur le génocide arménien

Pour évoquer le drame du génocide arménien, le réalisateur irlandais Terry George fait un savant mélange entre la romance et la fresque historique. Dans le rôle de l'héroïne romanesque, Charlotte Le Bon prise dans les tourments du triangle amoureux sur fond de terreur. Le film sort en salles ce mercredi 29 novembre.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Charlotte Le Bon et Oscar Isaac réunis dans "La promesse" de Terry George
 (capelight pictures / Jose Haro)

"La Promesse", le nouveau film du réalisateur Terry George ("Hotel Rwanda") part d'un fait historique terrifiant volontairement caché par les autorités turques. Le génocide arménien a pourtant fait 1,5 million de victimes, selon les historiens occidentaux, entre 1914 et 1923. Pour raconter cette tragédie, le cinéaste choisit la fresque historique et romanesque. Une façon de mettre l'histoire à la portée de tous et de rappeler qu'au milieu des pires drames, il y a les destins particuliers.

"Notre vengeance sera de survivre"

Dans le rôle de l'amoureuse, Charlotte le Bon. "C'est la première fois que les gens viennent me voir ou m'écrivent pour me remercier d'avoir fait un film", raconte la comédienne. 

Reportage : N.Hayter, A.Dupont, L.Crouzillac, N.Karczinski

Notre vengeance ce sera de survivre

Pour écrire "La Promesse", Terry George s'est beaucoup documenté. Il est allé à Erevan en Arménie, au mémorial du génocide, à la bibliothèque, à Istanbul, sur la tombe de Talaat Pasha, au musée des armées. "J'ai essayé d'être aussi proche de la vérité historique que possible. Et les Turcs ont fait du révisionnisme sur le sujet depuis maintenant un siècle, ils ont nié le génocide", rapporte-t-il dans une interview à Allociné. À la projection du film en avant-première, l'historien Raymond Kevorkian est encore sous le coup de l'émotion. "Il y a une formule qui m'a vraiment touché, c'est lorsqu'il dit +Notre vengeance ce sera de survivre+", sourit-il. 
 

  ( capelight pictures / Jose Haro)

Une histoire de gens ordinaires

"La Promesse" raconte la vie de ces millions d'Arméniens dont la vie bascule du jour au lendemain dans l'horreur et l'incompréhension. Villages pillés, islamisation forcée, familles déportées au milieu du désert étouffant, l'objectif du gouvernement turc est alors de régler définitivement la question arménienne dans l’Empire ottoman.
  ( capelight pictures / Jose Haro)
Le processus d’extermination, qui a démarré en 1894, n'a fait que s'amplifier avec des massacres réguliers de paysans arméniens. "C'est l'histoire de gens ordinaires avec leur préoccupations quotidiennes, leurs envies, leurs désirs, leurs erreurs et qui soudain se trouvent embarqués dans le grand tourbillon de l'Histoire", rapporte le comédien Oscar Isaac. 

"La Promesse", film américano-espagnol de Terry George avec Charlotte Le Bon, Oscar Isaac, Christian Bale - 02h13 - Sortie le 29 novembre 2017

1914, la Grande Guerre menace d’éclater tandis que s’effondre le puissant Empire Ottoman. À Constantinople, Michael, jeune étudiant arménien en médecine et Chris, reporter photographe américain, se disputent les faveurs de la belle Ana. Tandis que l’Empire s’en prend violemment aux minorités ethniques sur son territoire, ils doivent unir leurs forces pour tenir une seule promesse : survivre et témoigner.


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