“Last Vegas” : les papys font de la résistance

Comédie américaine de Jon Turteltaub. Avec Michael Douglas, Robert De Niro, Morgan Freeman, Kevin Kline et Mary Steenburgen. Durée : 1h45 – sortie : 27 novembre 2013

Synopsis : Billy, Paddy, Archie et Sam sont les meilleurs amis du monde depuis... une bonne soixantaine d'années. Quand Billy, le dernier célibataire de la bande, se décide enfin à demander sa petite amie d'à peine trente ans en mariage, les quatre seniors prennent la direction de Las Vegas pour un enterrement de vie de garçon dans les règles de l'art.

Aucun doute sur la marchandise, voici une comédie américaine qui respecte parfaitement les codes du genre. Las Vegas est filmé comme dans mille autres productions, il y a des filles en maillots, de célèbres acteurs liftés et un insistant parfum de déjà vu. A fuir ? Pas si sûr. Car ce “Last Vegas” a tout de même une immense qualité, loin d’être universelle : il fonctionne !

Une histoire sympathique – l’amitié qui défie les années, l’été indien de quatre papys qui oublient leur âge, leur santé et leurs rancoeurs pour s’affranchir du cordon sanitaire dressé par leurs proches -, des dialogues bien troussés et surtout un quatuor de grands acteurs qui, à l’évidence, ont pris du plaisir à tourner ensemble... Ajoutez un réalisateur dont on sent le métier (Jon Turteltaub a notamment signé les trois "Benjamin Gates" et "Rasta Rockett"). Et voilà un film qui se révèle une bonne surprise.

“Last Vegas” tient son rythme sans faiblir. Evidemment, le délire des septuagénaires en goguette est bien raisonnable au regard d’un “Very bad trip”. Mais on suit avec plaisir les hauts et les bas de ces copains d’enfance de Brooklyn dont les chemins ont bifurqué : Michael Douglas, brushing et bronzage, à la recherche de la jeunesse éternelle. Robert De Niro, veuf mélancolique et belliqueux (mille fois meilleur que dans “Malavita”, Luc Besson pourra s’inspirer de la direction d’acteur de Tureteltaub). Morgan Freeman, cardiaque et fragile, et finalement grande classe sur le dancefloor. Et l’excellent Kevin Kline, très perturbé par le permis d’adultère délivré par sa femme. Invitée à la fête, Mary Steenburgen est également à la hauteur.

1h45 de bouffée souriante et sans prétention, ça ne se refuse pas par les temps qui courent.