"Le coeur des hommes 3", les copains d'abord
Synopsis :
Alex, Antoine et Manu (Lavoine, Campan, Darroussin) rencontrent Jean (Elmosnino), un solitaire, qui ignore les plaisirs de l’amitié.
Peu à peu, ils apprennent à se connaître, à s’apprécier.
Jean est touché par la complicité et l’affection qui nourrit leur relation, il découvre le bonheur d’être ensemble.
Quand leurs aventures sentimentales et les épreuves de la vie les bousculent,ils se regroupent pour les partager, pour se tenir chaud.
De confidences en éclats de rires, le trio redevient un quatuor.
Une suite. Aïe...Un numéro 3 qui plus est : ouille, ouille, ouille...Au cinéma, la série est un exercice périlleux. Ca passe ou ça casse. Retrouver la sensibilité, l'humour, l'alchimie qui ont fait d'un film puis de sa suite un succès est extrêmement délicat. Après deux premiers opus "Le coeur des hommes" (2003) puis "Le coeur des hommes 2" (2007) devenus cultes, Marc Esposito et sa bande de copains reviennent.
Dès les premières images on se retrouve « chez soi », en famille. Même plan panoramique de Paris. Même générique, « I’ll stand by you » des Pretenders. Mêmes séquences montrant Antoine (Bernard Campan), Manu (Jean-Pierre Darroussin) et Alex (Marc Lavoine) dans leur quotidien. Mais sur la photo de famille, il manque quelqu’un. Brouillé avec le réalisateur, Gérard Darmon n'est pas de l'aventure. Un handicap que Marc Esposito a fait mieux que surmonter. En introduisant le personnage de Jean (Eric Elmosnino), un papa séparé qui élève seul sa fille, il apporte une nouvelle facette, plus dramatique à l’histoire de ces potes en qui chacun peut se retrouver.
Homme ou femme d’ailleurs, on a tous en nous un peu d’Alex, Manu, Antoine et Jean. Leurs histoires de cœur, c’est un peu les nôtres. Leur amitié, on aimerait tous la vivre. Et c’est là tout le talent de Marc Esposito : grâce à un casting irréprochable et une méthode de tournage à trois caméras, il introduit le spectateur dans son univers. Une proximité presqu’un peu troublante parfois notamment lors d’échanges intimes entre les personnages, filmés en très gros plan. Un sentiment de quasi-intrusion qui s’évanouit rapidement tant les sentiments décrits et les répliques sont justes, drôles et émouvants. Comme le dit l’excellente Florence Thomassin (Juliette), « Le Cœur des Hommes 3 », « c’est juste la vie », avec ses joies et ses déceptions. A vous de juger.
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