"Le Retour de Mary Poppins", film de Noël Supercalifragilisticexpialidocious

Magique Emily Blunt

Avec "Mary Poppins", on est sûr que parents et enfants se retrouveront. Les premiers pour avoir vu le film (ou mieux lu le roman) dans leur jeunesse, les seconds, pour avoir découvert le film grâce à maman et papa. Tous séduits par ce personnage protecteur de nounou anglaise, aux pouvoirs magiques, pleine de fantaisie, mais aussi garante de valeurs morales et d’éducation bien cadrées. Un mélange des genres qui fait tout son charme.
Irrésistible ! On ne pouvait avoir plus parfaite Mary Poppins qu’Emily Blunt pour l’incarner. Sa beauté, sa fraîcheur, son port parfait pour revêtir les costumes les plus excentriques avec un style impeccable font mouche. Jane et Michael, éduqués par Mary il y a 30 ans, ont grandi. Jane est célibataire et comme sa mère, suffragette. Michael, père de trois enfants, vient de perdre son épouse. Employé de banque, le voilà menacé d’expropriation par son patron pour rembourser ses dettes. Heureusement, pour tirer toute la famille de ce mauvais pas, Mary Poppins réapparait avec son optimisme, sa magie, et son ami Jack, l'allumeur de becs de gaz. Un bonheur. "Le Retour de Mary Poppins" arrive à pic pour nous distraire de la morosité de ce Noël 2018.

Splendide réalisation

En 1964, Disney tenait absolument à adapter le roman de Pamela Lyndon Travers, dont elle déclina toute une série de livres. Leurs relations ne furent pas aisées et fit même l’objet d’un film Disney ("Dans l’ombre de Mary", 2013). Le père de la souris aux grandes oreilles a réussi à populariser le personnage. Et à le relancer aujourd’hui. Suite du célèbre film de Robert Stevenson, "Le Retour de Mary Poppins" en reprend les séquences, en les actualisant, surtout d'un point de vue technique (la scène du bain rappelle celle du rangement de la chambre, le monde de la porcelaine cassée renvoie au plongeon dans le dessin à la craie…)

Mais quelle splendide réalisation. Rob Marshall ("Chicago"), derrière la caméra est un choix judicieux, il retrouve la dynamique du premier opus, en le modernisant avec esprit. L’univers visuel, les chansons et chorégraphies concordent. Les décors sont formidables. La scène du cerf-volant en ouverture procure le premier frisson, qui ne nous quittera plus. Avec une Emily Blunt qui peut s’enorgueillir d’être la digne successeuse de Julie Andrews, Oscar pour le rôle en 1965. Merveilleux. En clair : Supercalifragilisticexpialidocious !

Reportage : E. de Pourquery / S. Gorny / E. Urtado

LA FICHE

Synopsis :Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks, sa soeur, se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence…