"Le Temps de l'aventure" pour Emmanuelle Devos et Gabriel Byrne : beau fixe
De Jérôme Bonnell (France), avec : Emmanuelle Devos, Gabriel Byrne, Gilles Privat - 1h45 - Sortie : 10 avril
Synopsis : Une journée. Un train. Deux inconnus. Des échanges de regards, le cœur qui bat.Le regarder partir, le perdre à tout jamais ou s’offrir au temps de l’aventure ? Et si la vie d’Alix basculait ?…
Une histoire simple : une femme croise un homme, s’en obsède, le retrouve, le perd, le retrouve, passe une journée particulière avec lui, sans le connaître, ne peut plus le quitter, le reperd, et le retrouve encore… jusqu’à quand ? Histoire d’un jour, histoire de toujours ? Nul ne peut le dire jusqu’à l’ultime fin du « Temps de l’aventure ».
Une histoire d’amour comme le cinéma ne nous en a pas racontée depuis longtemps. Grâce à un script écrit au millimètre, pourtant sur un sujet difficile à renouveler, que Jérôme Bonnell, derrière la caméra, a écrit. Mais le scénario ne pouvait pas aller sans le bon casting, et le choix d’Emmanuelle Devos et de Gabriel Byrne s’avère le meilleur, avec une différence d’âge très d’actualité aujourd’hui dans les couples, sans être ostentatoire, un charme irrésistible et une envie de les voir se réunir, sans retenue. Le bon jour à la bonne heure
Alix (Emmanuelle Devos) n’a plus prise sur le réel : elle a oublié ses clés, son compte bancaire est bloqué, son compagnon répond aux abonnés absents, actrice, elle participe à un casting catastrophique… Mais elle va prendre son destin en mains en rencontrant un inconnu. Alix va se lancer à corps perdu dans cette aventure comme pour contrecarrer toutes ces bévues. Elle tombe bien, sur un homme (Gabriel Byrne), lui-même déstabilisé, mais attentif et tendre en quête d’amour. Rien d’évident pourtant dans cette rencontre, mais elle s’impose. Point. Jérôme Bonnell filme cette rencontre avec une sensibilité toute pudique. Regards, hésitations, approches… jusqu’aux scènes de lit toutes en douceurs, avec leurs dialogues inattendus entre deux nouveaux amants déboussolés par ce qu’il leur arrive. Ce scénario, cette rencontre, rappellent ostensiblement plus d’un film de François Truffaut qui a si bien rendu à l’écran plus d’une histoire d’amour. Bonnell filme un peu à sa manière, comme en retrait, discrètement ce qui relève de l’intime, souvent avec humour, et toujours avec tact. Comme pour nous donner envie de vivre une telle aventure, envie de s’identifier à ses protagonistes : truffaldien.
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