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"Listen Up Philip" : le microcosme nombriliste des intellos new-yorkais

Portrait d’un écrivain new-yorkais obsédé par la réussite de son premier roman et au bord du gouffre lors de la publication de son second, "Listen Up Philip" d’Alex Ross Perry n’atteint pas vraiment son objectif. Le ton n’est pas trouvé, car il manque sérieusement d’humour, alors qu’un brin de comédie aurait rafraîchi l’ensemble qui ne sort guère d’un sentiment claustrophobe, un rien pesant.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Jason Schwartzman dans "Listen Up Philip" de Alex Ross Perry
 (Potemkine Films )
La note Culturebox
2 / 5                  ★★☆☆☆

De Alex Ross Perry (Etat-Unis), avec : Jason Schwartzman, Elisabeth Moss, Jonathan Pryce - 1h48 - Sortie : 21 janvier 2015

Synopsis : À la sortie de son deuxième roman, Philip est nerveux. D’autant plus que New York l’oppresse et que la relation avec sa petite amie Ashley se détériore. Quand Ike Zimmerman, son idole, l’invite dans sa maison de vacances, Philip trouve enfin la sérénité et parvient à se concentrer sur son sujet préféré : lui-même.

Ce nombrilisme du personnage se prêtait à toutes les fantaisies. Alex Ross Perry préfère en faire un être insupportable qui monte le spectateur contre lui, jusqu’à l’ennui. Est-ce son véritable but pour dénoncer une classe, un type d’homme, d’artiste détaché de son environnement, de ses proches ? Peut-être et pourquoi pas. Le problème, c’est que l’on n’accroche pas. On décroche même.

Si l’écrivain a sans aucun doute une aura de séduction, rien de tel n’émane de Philip (Jason Shwartzman) et on se demande bien comment tout cet aéropage de femmes gravite autour de lui. Profondément antipathique, son personnage misanthrope ne suffit pas à nourrir le film et la mise en scène assez pesante n’inspire guère d’intérêt pour lui.

Jonathan pryce dans "Listen Up Philip" de Alex Ross Perry
 (Potemkine Films)

Heureusement, Jonathan Pryce apporte du relief dans une composition, comme de coutume, et trop rare, digne d’intérêt. Le seul atout du film, avec la beauté des actrices. Sinon, pour le reste, l’ennui règne. N’est pas Woody Allen qui veut.   

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