"M. Peabody et Sherman : les voyages dans le temps", une récréation très futée
C’est le nouveau film d'animation des studios DreamWorks (Madagascar, Shrek...) : un duo étonnant entre un chien savant et son fils adoptif. Adaptée d’un show des années 60, voici une belle histoire, drôle et rafraîchissante.
Film d’animation américain de Rob Minkoff – avec la voix de Guillaume Gallienne pour la version française – Durée : 1h32 – Sortie : 12 février 2014
Synopsis : M.Peabody est la personne la plus intelligente au monde et aucun problème ne lui résiste... Petite précision : c’est un chien ! Bien qu’il soit un génie dans tous les domaines, M. Peabody tente de relever son plus grand défi : être père. Pour aider Sherman, son petit garçon adoptif, à se préparer pour l’école, il décide de lui apprendre l’histoire et construit alors une machine à voyager dans le temps….
Il sait tout faire, ce M. Peabody. Bon d’accord, c’est un chien, mais tout le monde l’a oublié depuis bien longtemps : il est surtout le plus grand inventeur contemporain, prix Nobel, capable de jouer du luth, de la scie musicale, de faire des cocktails ou de traduire « cafteur » en Egyptien. Mais cette omniscience n’est pas toujours suffisante pour comprendre un gamin qui découvre l’école et la cruauté de ses « camarades », en particulier de Penny Peterson, une petite peste… dont il devient amoureux. M. Peabody aime tout prévoir, mais cette fois, il va falloir improviser.
Et nous voici embarqués dans un tourbillon très amusant. En adaptant le « Rocky and Bullwinkle Show », qui connut le succès dans les années 60, Dreamworks a ici le grand mérite d’innover. Ce dessin animé bavard et drôle est bien souvent perché au second degré. Fi des grandes recettes habituelles, des ressorts convenus, le film prend des risques tout en offrant une histoire qui se tient et un graphisme impeccable. Plein d’idées, de trouvailles, des blagues qui, souvent, feront surtout rire les grands.
Après un début tranquille, voire un peu diesel, place au grand spectacle : la révolution française, l’Egypte ancienne, le cheval de Troie ou Leonard de Vinci… La machine à remonter le temps du chien savant autorise toutes les rencontres et toutes les folies. On rit souvent en suivant ce zapping historique survitaminé. Et le film joue beaucoup des anachronismes et autres rencontres improbables, offrant un taser à Robespierre (incapable de s’en servir) ou un Rubik’s cube à Einstein.
Rob Minkoff avait marqué l’histoire du dessin animé en réalisant le Roi Lion en 1994. Le projet est cette fois très différent, sans doute moins ambitieux, mais joliment réalisé et particulièrement sympathique.
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